Tunisie

nouvelles manifestations à deux jours de l'anniversaire de la révolution



...


La Tunisie a connu vendredi une nouvelle journée de manifestations dans le cadre de la contestation sociale déclenchée contre la loi de finances, à l'approche du septième anniversaire de la révolution.


cette derinier jettent une lumière crue sur l'envers du décor de la transition tunisienne tant célébrée à l'étranger : son échec socio-économique. La révolution de 2011, qui avait renversé le dictateur Zine El-Abidine Ben Ali Plusieurs villes avaient connu ces derniers jours des émeutes nocturnes, des troubles alimentés par un chômage persistant malgré la croissance, et des hausses d'impôts grignotant un pouvoir d'achat déjà éprouvé par une importante inflation.


La mobilisation sociale traditionnelle à l'approche du septième anniversaire de la chute du dictateur Zine el Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011, chassé du pouvoir par une révolution réclamant notamment travail et dignité, a été particulièrement explosive cette année.


Vendredi, environ 200 manifestants rassemblés sous la pluie dans le centre de Tunis, ont lancé un "carton jaune" au gouvernement à l'appel du mouvement "Fech Nestannew" ("Qu'est-ce qu'on attend"), initiateur en début d'année de la contestation contre la hausse des prix.


Dans la ville de Sfax (centre), près de 200 personnes ont défilé sous haute surveillance, brandissant des pancartes où l'on pouvait lire "l'argent du peuple est dans les palais, et les enfants du peuple dans les prisons", a constaté un correspondant de l'AFP.


"On estime qu'un dialogue est encore possible et des réformes sont encore possibles. Le carton jaune, c'est pour dire +attention+ : Il est temps aujourd'hui de s'attaquer aux vrais problèmes : la crise économique, la cherté de la vie, etc... Ces mêmes revendications que nous traînons depuis des années", a déclaré à l'AFP Henda Chennaoui, un responsable de Fech Nestannew.


La situation est en revanche restée calme à Tunis et dans le centre défavorisé du pays, ainsi qu'à Tebourba, ville à 30 km à l'ouest de la capitale secouée par des heurts ces derniers jours, ont rapporté des correspondants de l'AFP et de médias locaux. Un protestataire est mort à Tebourba lors des heurts dans la nuit de lundi.


Lire la suite sur Le jeune indépendant.