Les clés du succès doivent être construites autour de la formation et de la communication



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- A la lumière de tout ce qui a été dit ces derniers temps sur les ENR, quelles perspectives pour leur développement en Algérie ? Il faut signaler que la rencontre de janvier dernier est la première du genre à regrouper des parties prenantes, à un haut niveau, pour débattre des perspectives du développement des énergies renouvelables en Algérie. Et cela, à l’initiative de Sonatrach-Sonelgaz-FCE. Ce qui pourrait être considéré comme un jalon important qui a permis de porter à l’intention des pouvoirs publics, les préoccupations des acteurs de l’industrie solaire dans son ensemble, afin de hâter sa mise en œuvre et de le faire avec les acteurs nationaux en priorité. - Quel bilan pour les actions entreprises jusque-là dans le cadre du programme national dédié aux énergies renouvelables ? Selon le calendrier arrêté en 2011, on devait atteindre 650 MW en 2015 et 2600 MW en 2020. A ce jour, la capacité réalisée n’est que de 380 MW en incluant le solaire photovoltaïque, l’éolien et le solaire thermique, soit 3,1% sur un total de 12 000 MW destinés à la consommation locale. Ce pourcentage devient insignifiant si on considère que le programme avait été remodelé en 2015, qui annonçait 4000 MW en 2020 pour un total de 22 000 MW destinés à la consommation locale. Ces chiffres indiquent clairement que nous ne sommes pas dans la trajectoire arrêtée en 2011, qui impose ainsi de réaliser en moins de 2 ans (2012-2020) plus de 2200 MW, soit 1100 MW par an ! - Qu’en est-il du programme des 4000 mégawatts ? Le programme des énergies renouvelables indique un objectif chiffré évalué à 22 000 MW en 2030, avec plus de 13 500 MW pour le solaire photovoltaïque. On ne doit pas restreindre le programme du photovoltaïque à 4000 MW ; autrement cela voudrait dire que le programme des énergies renouvelables a été  encore une fois remodelé, mais sans le dire officiellement. Ce que je ne crois pas. Je préfère être pragmatique et dire que nous avons besoin de commencer le déploiement du programme des énergies renouvelables rapidement. En débutant le programme de manière progressive mais soutenue, on pourra lancer la machine, laisser le temps aux différentes parties prenantes de mieux apprendre en tenant compte de la réalité des difficultés du pays. Des ajustements pourraient être fait après 2 ou 3 ans de déploiement, l’apprentissage devrait permettre à tous les acteurs, y compris l’administration, de s’approprier le processus, assurant ainsi son succès. Il faut aussi que les mentalités évoluent au niveau de tous les échelons du secteur de l’énergie en général et de l’énergie électrique en particulier. Les clés du succès doivent être construites autour de la formation et de la communication des différents intervenants. - L’engagement du gouvernement à associer les industries locales dans le développement des ENR est affiché. Qu’attendez-vous justement dans ce cadre ? De prime abord, il faut rappeler le courage des investisseurs algériens qui se sont engagés dans l’industrie du solaire, qui est une industrie naissante dans notre pays, affichant une forte confiance en un avenir radieux des énergies renouvelables en Algérie. C’est l’argent des Algériens qui a été investi dans cette industrie ; ce sont des postes d’emplois qui ont été créés à Batna, Bordj Bou Arréridj, Sidi Bel Abbès et Tlemcen. Malheureusement, on avait l’impression que les pouvoirs publics ignoraient ou ne connaissaient pas ce potentiel existant chez nous et qu’ils préféraient encore parler d’une nouvelle usine de production à construire alors qu’il était plus simple de prendre celle existante, de travailler avec ces industriels sur le marché, les prix, la compétitivité des produits locaux, etc. Toutes ces choses qui sont le terrain naturel des investisseurs, notamment privés, et qui sont en mesure de faire les ajustements nécessaires et les mises à niveau technologique, de management, de compétitivité, etc. Aujourd’hui, on sent que les pouvoirs publics ont entendu le cri de détresse des industriels que notre cluster porte et soutient activement. Le recours exclusif dans les prochains appels d’offres aux produits et services existants en Algérie va dans la bonne direction. C’est une première étape nécessaire pour développer l’industrie solaire en Algérie, qui doit être encadrée pour assurer son développement harmonieux. Nous continuons à militer pour que l’année 2018 soit l’année du commencement du déploiement effectif du programme algérien des énergies renouvelables. C’est un vrai challenge pour tous les acteurs mais aussi pour le pays, qui s’est engagé au niveau international en ratifiant l’Accord de Paris. La Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) de notre pays s’appuie sur le programme des énergies renouvelables et sur celui de l’efficacité énergétique. On ne doit pas attendre 2020 pour commencer à réaliser les objectifs fixés. On sera alors dans l’obligation de le faire dans l’urgence, en appelant les sociétés internationales qui nous feront payer chèrement nos tergiversations. On doit commencer rapidement le déploiement du programme pour monter en cadence et en compétence. Tout autre retard risque de mettre en faillite nos industriels et tuer l’espoir né lors de la dernière conférence. 


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