Ouyahia, la contestation sociale, la crise et le langage de vérité



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Par Hani Abdi – Le gouvernement ne cédera pas face à la contestation sociale. C’est ce qu’a fait savoir Ahmed Ouyahia ce vendredi, lors de son intervention dans une cérémonie de célébration du 21e anniversaire de la création de son parti, le Rassemblement national démocratique (RND), à Biskra. Affichant clairement sa double casquette de secrétaire général du RND et de Premier ministre, Ahmed Ouyahia a assuré que le gouvernement ne reculera pas et qu’«il est temps d’imposer la force de la loi pour arrêter le train du chaos».

S’adressant directement aux grévistes à la fois dans le secteur de l’éducation et dans celui de la santé, M. Ouyahia a mis en avant la nécessité de protéger leurs droits, mais aussi ceux de l’Algérie. Le Premier ministre a affirmé que «de pareilles situations ne peuvent pas durer» et qu’«il est temps de dénoncer ces comportements au nom de la démocratie et de la liberté d’expression». Le Premier ministre a relevé des revendications des médecins résidents qui ne peuvent pas être satisfaites, notamment la suppression du caractère obligatoire du service civil. Ahmed Ouyahia a affirmé qu’il était «aisé pour un ministre ou un responsable de supprimer le service civil pour les médecins résidents, car il habite Alger, la capitale, mais qui prendra alors en charge les patients des régions intérieures et du Sud ?». «Avant de défendre vos droits, défendez votre patrie. Nous, au sein du RND, nous soutenons la position du Parlement avec ses deux chambres concernant la protestation des médecins résidents», a-t-il assuré.

Sur un autre registre, celui de la politique économique, Ahmed Ouyahia a fait savoir que l’Algérie avait fait le pari de vaincre les manœuvres et les tromperies par un langage de vérité. Il a démenti dans ce sillage «les allégations faisant état de la levée des subventions sur certaines denrées alimentaires de base». «Certains disent que le régime veut affamer le peuple, mais cela n’est pas vrai. Il n’y aura pas de levée de subventions sur le pain, le carburant ou le lait, de même qu’il n’y aura aucune augmentation dans la facturation de la consommation d’électricité», a-t-il rassuré, avant de critiquer vertement l’initiative politique de Louisa Hanoune pour une Assemblée constituante. «Sauver l’Algérie de qui ? La sauver de ceux qui la veulent immobile ou la sauver du processus de construction et d’édification ?», s’est-il interrogé de manière ironique.

Ahmed Ouyahia, qui a rappelé ce qu’ont vécu les Algériens durant la décennie noire, a estimé qu’il est du devoir des dirigeants du pays d’informer le peuple de la véritable situation du pays. «Nous vivons à crédit. La Banque centrale prête de l’argent au Trésor public, que ce dernier doit rembourser un jour. Nous ne pouvons pas continuer à gaspiller nos ressources», a-t-il assuré. Pour lui, il n’y a pas de politique d’austérité, mais plutôt une politique de rationalité et surtout anti-gaspillage.

H. A.


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