Ahmed Ouyahia à Biskra

«Les subventions ne seront pas levées»



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Devant une salle pleine à craquer, essentiellement de militants du RND, Ahmed Ouyahia a mis en garde contre les dangers de la manipulation. Le Premier ministre a affirmé qu’il ne laissera pas l’anarchie et le désordre gagner des secteurs d’activités tels que ceux de la santé et de l’éducation. Ahmed Ouyahia, qu’on présentait il y a quelques jours comme démissionnaire, a fait une sortie médiatique tonitruante hier. Saisissant l’opportunité offerte par la célébration à Biskra du 21e anniversaire de la création du RND dont il est le secrétaire général, le Premier ministre a parlé de tous les sujets qui agitent la scène nationale. Des mouvements de grève dans l’éducation nationale et la santé à la problématique des subventions, en passant par la situation financière du pays, Ahmed Ouyahia a répondu à tout, sans détours. Manquant à ses habitudes qui font qu’il ne mélange pas entre ses sorties partisanes et celles qui sont liées à sa fonction de Premier ministre, Ahmed Ouyahia a fait preuve d’assurance mais aussi de fermeté en évoquant les contestations sociales. Devant une salle pleine à craquer, essentiellement de militants du RND, dont certains ont tenté de chahuter son intervention, Ahmed Ouyahia a mis en garde contre la manipulation. Le Premier ministre a affirmé qu’il ne laissera pas l’anarchie et le désordre gagner des secteurs d’activités, tels que ceux de la santé et de l’éducation. Il a ainsi évoqué le mouvement de grève des médecins résidents, jugeant certaines de leurs revendications «illogiques». Ahmed Ouyahia a relevé la revendication relative à la suppression de l’obligation du service civil. Il se demande ce que veulent les médecins résidents : «Voulez-vous un désert médical en Algérie ?» D’un ton grave, le Premier ministre a rappelé aux grévistes, aussi bien dans l’éducation que dans la santé, leurs devoirs «sacrés» qu’il faudra honorer avant de réclamer leurs droits. Ahmed Ouyahia a dénoncé, dans ce sillage, la «grève ouverte» du Cnapeste en estimant que ce mode de protestation est typiquement algérien. Il a ainsi dit aux grévistes du secteur de l’éducation et à ceux de la santé de regagner leurs postes de travail pour protéger leurs droits et ceux du pays. Le Premier ministre a fait part de la détermination du gouvernement à appliquer la loi dans toute sa rigueur. «Le moment est venu pour imposer la force de la loi et arrêter le train du chaos», a-t-il souligné. Ahmed Ouyahia a assuré que «pareilles situations ne peuvent plus durer» et qu’«il est temps de dénoncer ces comportements au nom de la démocratie et de la liberté d’expression». Tout au long de son intervention, Ahmed Ouyahia a donc commenté tout ce qui a marqué l’actualité nationale ces derniers jours. Outre les grèves, il est revenu sur l’initiative politique lancée par Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, pour une assemblée constituante. Pour Ahmed Ouyahia, cette initiative pour recueillir un million de signatures en faveur de la constituante «n’est pas innocente». Comme lors de sa présentation du plan d’action du gouvernement devant les deux Chambres du Parlement, Ahmed Ouyahia a beaucoup insisté sur la nécessité de dire la vérité au peuple sur la situation financière du pays. Démentant la levée des subventions, notamment celle du carburant annoncée par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, le Premier ministre a rassuré sur le maintien de la politique sociale du gouvernement. Il a beaucoup insisté sur l’attachement de l’Exécutif  à cette «politique sociale constante, fondée sur la justice sociale et la solidarité nationale». Mais il a appelé à consolider ce choix par le travail qu’il faut, selon lui, «sacraliser». Ahmed Ouyahia a beaucoup insisté sur les difficultés financières auxquelles fait face le pays. S’il a écarté toute politique d’austérité, un mot emprunté aux partis de l’opposition, le Premier minsitre a affirmé la détermination de son gouvernement à lutter contre le gaspillage. Il a relevé que l’Algérie, qui a gaspillé beaucoup de ressources, vit aujourd’hui à crédit. Fidèle donc à son discours «alarmiste», Ahmed Ouyahia a clairement invité les Algériens à se serrer la ceinture en prévision d’une période plus difficile que celle que nous vivons actuellement. Par sa sortie médiatique, le Premier ministre semble vouloir faire taire les rumeurs selon lesquelles il ne fait qu’expédier les affaires courantes et qu’il aurait émis le vœu de quitter son poste. Par son discours tranchant, Ahmed Ouyahia affiche la posture d’un dirigeant prêt au combat et qui ne cédera pas à la pression sociale, dans un contexte socioéconomique très difficile.  


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