Angers, la région modèle



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En s’inscrivant résolument dans la valorisation de son territoire, la ville d’Angers, dans le pays de la Loire en France, reste un modèle pour d’autres régions de l’Hexagone et d’ailleurs en termes d’optimisation des produits du terroir. Le dynamisme des milliers d’entreprises qui activent notamment dans le végétal a encore une fois été mis en exergue lors du Salon international des productions végétales (Sival) tenu les 16, 17 et 18 janvier pour sa 32e édition. Un salon dont le nombre des entreprises locales et internationales présentes ainsi que des visiteurs est en hausse. Un salon qui montre aussi tout le degré de la mécanisation et le poids des nouvelles technologies dans le domaine agricole. Souriante et très dynamique, Mme Lydie Bernard, vice-présidente de la région pays de la Loire est catégorique : «Le Sival permet de faire rayonner la région. Il permet de mettre en valeur toute la filière végétale et s’ouvrir sur le monde.» La région qui subventionne une manifestation comme le Sival à hauteur de 30 000 euros n’est pas si régionale que ça, estime-t-elle. «Au niveau de l’Etat français, il y a eu récemment la décentralisation, donc les régions ont une certaine autonomie sur le deuxième pilier de la politique agricole commune et sur des lignes de crédit qui concernent par exemple l’innovation, la modernisation, l’agriculture biologique. Nous avons un budget via l’Europe et la région gère le budget régional. Mais on est moins régionalisé que l’Allemagne. D’ailleurs, des délégations étrangères optent pour l’Allemagne à cause de son niveau de décentralisation. Surtout ceux qui n’ont pas une architecture pyramidale et qui veulent travailler en réseaux», dira-t-elle. Présidente d’une commission en charge de l’agriculture, agroalimentaire, forêt, pêche et mer, Mme Lydie Bernard indique que ce qui caractérise sa région c’est la multiplicité des productions. «On a toutes les filières : végétale (arborie, maraîchage...) et animale. Ce qui singularise la région, ce sont les signes de qualité, les marques et les produits bio. Ces derniers représentent 10% de la surface agricole. L’agriculture avec l’agroalimentaire est le premier pilier économique de notre région», assénera-t-elle. En effet, ce sont des activités qui représentent plus de 10% des emplois, 20% du produit intérieur brut, 20 milliards de chiffre d’affaires et 25% des exportations régionales. «On n’exporte pas assez, il y a un gros travail à faire là-dessus», fera-t-elle remarquer. A la question de connaître la clé de la réussite de la mise en valeur des produits du terroir, Mme Lydie Bernard révélera que selon un sondage fait par les soins de son département, il s’est avéré que le consommateur demande un produit local avant le bio, alors que la tendance actuelle en France est pour moins de produits phytosanitaires et moins d’antibiotiques. C’est dire le poids du produit local et sa mise en valeur par les consommateurs eux-mêmes au service de l’essor de la région. Le consommateur appelé à payer plus pour manger sain Fait marquant du Sival 2018, les organisateurs du salon ont réussi, l’espace d’un débat citoyen dénommé «Fruits et légumes à l’horizon 2050», de cerner toute la problématique liée à la qualité des fruits et légumes de demain. Experts et membres de la société civile ont ainsi, l’espace d’une soirée de débats, abordé la transition écologique où moins de pesticides et de viandes dans les assiettes a été maintes fois assénée. Face au dynamique et talentueux journaliste Mac Lesggy qui animait les débats, des intervenants n’ont pas omis de préconiser d’éduquer les gens pour accepter les légumes moches, respecter la saisonnalité des produits, utiliser de moins en moins d’énergie fossile pour les cultures et opter pour des intrants de plus en plus naturels. Pour manger sainement, il a été ainsi préconisé une alternative au «tout chimique» en développant la «biodiversité naturelle». Pour le toxicologue Gérard Pascal, manger de la nourriture conventionnelle (aux pesticides) est dangereux pour la santé. Pour cela, il a plaidé pour réglementer les limites des résidus liés aux pesticides et de limiter les produits phytosanitaires. La société devient-elle «risquophobe» ? demandera un intervenant. Il est vrai que suite au scandale du lait contaminé Lactalis et de celui du Glyphosate de Monsanto, les consommateurs ne cessent de réclamer une agriculture saine et éco-responsable. Cependant, les experts et autres opérateurs de la filière n’ont pas omis de relever que «les aménagements éco-responsables ont un coût» et qu’au final, c’est le consommateur qui doit payer plus pour manger sainement.


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