Polémique autour du recours des Algériens aux muftis moyen-orientaux



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Par R. Mahmoudi – Réagissant à la diffusion simultanée de deux sondages faisant état d’une tendance grandissante chez les Algériens à se référer systématiquement à des muftis du Moyen-Orient, le secrétaire général du syndicat des imams, Djelloul Hadjimi, conteste les résultats, en mettant en doute l’objectivité des enquêtes et du choix des échantillons. Les auteurs d’une récente étude du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) de l’université d’Oran, disent avoir travaillé sur un échantillon de 5 000 personnes.

Le chef du syndicat des imams conteste jusqu’à la pertinence de l’approche. «Les auteurs de ces enquêtes sont-ils allés dans les mosquées ou alors dans la rue et les places publiques ?», s’interroge-t-il dans une déclaration à Al-Jazeera. A la manière des muftis de télévision, il répond non sans sarcasme : «On ne peut pas enquêter sur les boissons alcoolisées dans un bar, parce qu’on va nous dire qu’elles sont bonnes. De même, on ne peut pas demander à savoir les nuisances de la cigarette dans un café, parce que, forcément, on va nous dire qu’elle est bonne pour la santé».

Pour démentir ces sondages, l’imam Hadjimi jure qu’il reçoit chaque jour des centaines de SMS, d’appels téléphoniques et autant de messages sur sa page Facebook, que lui envoient des personnes de tous âges et de toutes les disciplines et catégories sociales, y compris, dit-il, des toxicomanes et des homosexuels, pour lui poser des questions sur différents sujets qui les préoccupent. Tout en avouant la mauvaise formation ou le manque de réactivité de certains de nos imams, leur représentant accuse le pouvoir et les médias qui, selon lui, portent une part de responsabilité dans cette marginalisation ou ce manque de visibilité des imams locaux.

Même son de cloche chez Atik Brahim Houari, directeur d’un centre de recherche et ancien responsable de Jil Tarjih leadership Academy, proche du MSP. Celui-ci estime, dans une déclaration recueillie par la même chaîne, que les gens attirés par les muftis étrangers sont généralement issus des courants salafistes ou wahhabites, plus intéressés par les fatwas en relation avec la vie politique. Il y a aussi, selon lui, une autre catégorie «très minoritaire» qui a recours à ce type de fatwas pour les besoins de recherche. Pour résumer, il dit : «Les fatwas diffusées sur Internet sont recherchées par ceux, très peu nombreux, qui le désirent et par ceux qui veulent des fatwas sur mesure». C’est pourquoi ce jeune chercheur ne voit pas dans cet attachement aux muftis étrangers une menace réelle sur le référentiel religieux algérien.

R. M.


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