Une nouvelle affaire de corruption éclabousse des responsables algériens



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Au moment où le tribunal de Milan, en Italie, traite le dossier Saipem dans lequel est impliqué l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, et son homme de main Farid Bedjaoui qui encourt une peine de huit années de prison, la justice espagnole vient d’ouvrir une instruction sur une nouvelle affaire de corruption dans laquelle de hauts responsables algériens seraient compromis.

La presse espagnole, qui rapporte ce scandale qui risque de faire du bruit dans les jours et les semaines à venir, concerne le groupe espagnol Grupo Villar Mir (GVM) actionnaire majoritaire à hauteur de 66% dans la société Fertial, filiale d’Asmidal, société spécialisée dans la commercialisation des engrais azotés et phosphatés. Le groupe espagnol aurait recouru à la corruption de hauts responsables algériens pour obtenir des autorisations aux fins de développer son activité dans la production d’ammoniac, selon des médias espagnols repris par le quotidien arabophone Ennahar.

L’actuelle ministre espagnole de l’Agriculture, Isabel Garcia Tejerina, est citée. Elle aurait servi d’intermédiaire entre le groupe dont elle était la conseillère entre 2005 et 2012 et les responsables algériens en question dont les noms n’ont pas été dévoilés. L’affaire a éclaté en janvier dernier, lorsque la justice espagnole a ouvert une instruction suite à la dénonciation d’un député qui a révélé les faits et exigé la démission de la ministre et l’ouverture d’une enquête.

La corruption a atteint des proposions jamais égalées en Algérie ces deux dernières décennies. Les affaires Khalifa, Sonatrach, autoroute Est-Ouest, etc., ont défrayé la chronique et sont venues se greffer à l’implication de l’argent sale dans la politique, ce qui a achevé de rompre la confiance déjà fragile des citoyens envers les dirigeants politiques.

Des noms de ministres et de hauts dignitaires du régime – Chakib Khelil, Abdesselam Bouchouareb et Amar Saïdani, notamment – et d’hommes d’affaires véreux qui ont investi l’hémicycle – Baha-Eddine Tliba, Mohamed Djemaï, etc. –, sont synonymes de prévarication et l’absence de poursuites judiciaires visant ces personnes rend obsolètes tous les discours officiels qui tendent à rassurer l’opinion publique sur la volonté du pouvoir à éradiquer ce fléau.

K. M.

 


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