«Il faut identifier les vrais facteurs de la pénurie»



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La commission nationale des distributeurs de lait dénonce ce qu’elle considère comme une «cabale» ciblant ce maillon d’approvisionnement en lait pasteurisé. Amine Bellour, président de cette commission, a dénoncé, dans une déclaration hier à El Watan, «les accusations» émanant des responsables du secteur ainsi que de certaines associations de consommateurs, réduisant les dysfonctionnements de la filière lait «aux dépassements des distributeurs». Ces derniers sont, aux yeux de l’opinion publique, «ceux qui se sont enrichis avec l’argent des subventions». Le détournement du lait en sachet de sa destination initiale, à savoir les ménages vers les utilisateurs à des fins commerciales «reste un dépassement minime que nous tenons à dénoncer d’ailleurs. Les distributeurs qui préfèrent approvisionner des crémeries ou des cafétérias sont des cas isolés et ne sont pas les responsables de la crise du lait, comme tentent de l’expliquer certaines parties concernées par cette crise», souligne le président de la commission nationale des distributeurs de lait. Cette commission interpelle les autorités à identifier les véritables causes de la pénurie de lait. «Nous subissons les aléas de la réduction des quantités de lait produites qui sont remises quotidiennement pour la distribution. Chaque distributeur s’est vu amputé d’une partie de la quantité prévue. Au minimum, ce sont 1000 sachets (litres) qui sont supprimés quotidiennement sur les quantités prévues (les besoins), pour chaque distributeur», révèle M. Bellour, estimant que la lumière doit être faite sur les quantités de poudre affectées aux unités de production et celles réellement produites. «Nous sommes pointés du doigt comme étant les responsables de la pénurie, au moment où les vraies causes de la crise sont couvertes et les responsables de ces dysfonctionnements jouissent de l’impunité», ajoute M. Bellour. Un millier de distributeurs sont liés par convention aux différentes laiteries et unités de production de lait publiques et privées. Un cahier des charges «strict et prévoyant des sanctions contre les dépassements veille à la répartition des quantités produites», souligne le représentant des distributeurs. La marge bénéficiaire est considérée comme «dérisoire» par ladite commission. Une marge de 90 centimes par litre est attribuée aux distributeurs, ce qui rend l’activité «pénible et peu attractive». Cette marge, qui n'a pas évolué depuis des années, ne couvre même pas les frais d’entretien des véhicules de distribution et maintient les professionnels de ce métier dans la précarité, se plaint la commission. Un appel est lancé aux responsables du secteur pour la réorganisation de cette filière pour de meilleurs résultats. Pour rappel, la facture des importations de lait et produits laitiers s’est établie à 1,31 milliard de dollars sur les 11 premiers mois de l’année 2017, contre 897,92 millions de dollars durant la même période de 2016, soit une augmentation de près de 46%, selon les chiffres du Centre national de l’information et des statistiques des douanes (Cnis).  


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