Sarkozy tente une diversion 

«Les Kadhafi sont une bande de criminels»

Par Karim B. – L’ancien président français Nicolas Sarkozy a tenté une diversion en menant une contre-campagne suite à sa mise en examen dans l’affaire des financements occultes émanant de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Nicolas Sarkozy a rappelé les «raisons» qui ont conduit à l’intervention militaire française en Libye en 2011, en rabâchant le même argument selon lequel «un million de civils étaient menacés d’extermination par le régime à Benghazi». Un mensonge grossier que l’ancien président français remet au goût du jour pour justifier sa décision de provoquer une guerre civile en Libye avec les conséquences que les Français et, par-delà, les Européens découvrent à leurs dépens plusieurs années après les choix hasardeux de Paris, dont le chef de l’Etat à l’époque avait fait montre d’un intriguant empressement d’en découdre avec Mouammar Kadhafi.

«Les Kadhafi sont une bande de criminels», a maugréé Nicolas Sarkozy lors de son intervention-plaidoyer hier soir sur le plateau de TF1. Une opération médiatique vraisemblablement suggérée par ses avocats qui auront du mal à détricoter les arguments qui plaident en faveur de l’implication de leur client dans l’affaire des 5 à 10 millions d’euros que l’ancien guide de la Jamahiriya avait consenti à son «ami» dans l’espoir que ce dernier aidât la Libye à réintégrer la communauté internationale après son isolement par les Etats-Unis, suite à l’affaire Lockerbie. Mais, au lieu de cela, le fourbe Nicolas Sarkozy n’avait d’autre choix que de renverser le «mécène» et, du même coup, effacer toute trace du financement objet du procès à venir.

Les événements qui se sont produits en Libye après la chute de Kadhafi suite à l’éclatement d’une guerre civile meurtrière, séquelle de la politique interventionniste du binôme Sarkozy-Cameron, ont faussé les calculs du prédécesseur de François Hollande. Faute d’avoir pu imposer les islamistes au pouvoir, les Libyens ont décidé de corriger leur grave erreur en libérant Seïf El-Islam Kadhafi qui est sur le point de reprendre les rênes du pays.

D’où la sérieuse crainte de l’ancien patron des Républicains qui pourrait finir sa carrière derrière les barreaux.

K. B.