L’ancien interprète de Kadhafi enfonce Nicolas Sarkozy



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Par Sadek Sahraoui – L’étau se resserre de plus en plus autour de Nicolas Sarkozy, mis en examen mercredi 21 mars dans l’enquête sur des soupçons de financements libyens de sa campagne électorale de 2007. Moftah Missouri, l’ancien interprète personnel du guide libyen Mouammar Kadhafi, vient de faire des révélations fracassantes qui enfoncent davantage l’ex-président français. Il affirme dans un entretien accordé cet après-midi à RFI que Mouammar Kadhafi a contribué à la campagne électorale de Sarkozy.

Moftah Missouri explique que la première rencontre entre les deux hommes a eu lieu en 2005. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait fait part de son intention de se présenter à l’élection présidentielle qui devait avoir lieu deux années plus tard. «Je l’ai vu pendant une quarantaine de minutes. C’était à Tripoli, il était venu en tant que ministre de l’Intérieur, et c’est à ce moment-là qu’il a dit : ‘‘Je vais peut-être me présenter aux élections présidentielles.’’ Le guide lui a répondu : ‘‘C’est très bien, on va vous encourager.’’» Mouammar Kadhafi a ajouté que c’est une bonne chose que «d’avoir un frère, un ami à la tête de la France». «La question d’argent viendra plus tard», explique l’interprète.

Lors d’une rencontre fin 2006, ajoute-t-il, un document officiel libyen atteste d’un accord de financement de 50 millions d’euros : c’est la fameuse note signée par Moussa Koussa, le chef des renseignements extérieurs libyens. Le même document sera publié cinq ans plus tard par le site d’information Médiapart. Ce document est taxé de faux par la défense de Nicolas Sarkozy. Mais pour Moftah Missouri, «il est authentique». Il a affirmé au micro de RFI l’avoir vu sur le bureau du guide libyen, en janvier 2007. Selon lui, Kadhafi a coupé la somme en deux, et au final, a donné vingt millions de dollars, rapporte RFI.

De par le poste qu’il a occupé, Moftah Missouri devient à l’évidence l’un des témoins-clés du dossier de présumé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. La justice française aura-t-elle le courage de l’entendre ?

Seïf El-Islam, le fils du colonel Kadhafi, dit aussi qu’il était présent lors de la première remise d’argent. Il réclame à la justice française de l’entendre en tant que témoin direct. Le 11 mars 2011, il avait demandé à Nicolas Sarkozy, dans une interview à Euronews, de rendre le financement libyen.

S. S.


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