Ouyahia bien en place



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Selon le communiqué de la présidence de la République, les ministères qui changeront de main sont la Jeunesse et les Sports, le Commerce, le Tourisme et l’Artisanat et celui des Relations avec le Parlement. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ne quittera finalement pas le gouvernement. Contrairement aux rumeurs distillées depuis le début de l’année en cours et malgré les souhaits du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, il n’y aura pas de changement à la tête de l’Exécutif. La Présidence a tranché. Le remaniement annoncé, à maintes reprises, s’est limité à seulement quatre départements ministériels. Un mini-remaniement qui a concerné, toutefois, des secteurs stratégiques, dont le Tourisme et le Commerce. Pourtant, l’opinion publique a été tenue en haleine plusieurs semaines durant. Les rumeurs annonçaient des changements profonds du gouvernement. En plus du limogeage du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, on parlait aussi du départ d’un certain nombre de ministres, dont Nouria Benghabrit et Mokhtar Hasbellaoui. Ce n’était finalement que des allégations sans fondement. Selon le communiqué de la présidence de la République, les ministères qui changeront de main sont la Jeunesse et les Sports, le Commerce, le Tourisme et l’Artisanat et celui des Relations avec le Parlement. «Conformément aux dispositions de l’article 93 de la Constitution, et après consultation du Premier ministre, son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a décidé ce jour d’un remaniement au sein du gouvernement», lit-on dans le même communiqué. Ainsi Mohamed Hattab, actuel wali de Béjaïa, remplacera El Hadi Ould Ali à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports. El Hadi Ould Ali, «appelé à d’autres fonctions», paie visiblement les frais de sa guéguerre avec le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, qui est, surtout, un proche du Premier ministre. Rappelé au gouvernement en août dernier pour gérer le ministère du Commerce, Mohamed Benmeradi est vite renvoyé. Il sera ainsi remplacé par un haut cadre de ce ministère, en l’occurrence Saïd Djellab. Le secteur du Tourisme, un des axes stratégiques sur lesquels compte le gouvernement pour faire face à la crise, change aussi de main. C’est Abdelkader Benmessaoud, wali de Tissemssilt, qui remplacera le jeune Hassen Marmouri, «appelé à d’autres fonctions». Le quatrième changement concerne le ministère des Relations avec le Parlement. Le propriétaire du poste, Tahar Khaoua, est prié de céder sa place au revenant Mahdjoub Bedda, ancien ministre de l’Industrie dans le gouvernement Tebboune. Benghabrit confortée En plus du Premier ministre, qui sort renforcé après ce remaniement, la ministre de l’Education, Nouria Benghabrit, est aussi confortée. Chargée violemment par les islamo-conservateurs durant ces dernières semaines, la ministre poursuivra sa mission à la tête du secteur. Ce choix est un désaveu public de la présidence de la République à ceux qui l’ont attaquée en l’accusant de tout et de rien. Le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, est sorti aussi indemne de ce changement, alors que son secteur est toujours paralysé par la grève des médecins résidents.  


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