Beau et le corbeau



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Par M. Aït Amara – Les extravagances de Nicolas Beau rivalisent d’intrigue avec Da Vinci Code et de brigue avec les fables de La Fontaine. Au bout d’une laborieuse gymnastique cérébrale, le fondateur de Mondafrique a – à la façon des experts des séries américaines nigaudes – démêlé l’écheveau de ce qu’il présente comme une trame secrète qui serait ourdie par ce qu’il appelle la «bande des quatre», maléfiques instigateurs de l’ombre dont le frère du Président – encore lui ! – s’échinerait à annuler le sort jeté sur le pays.

«Dans le collimateur des proches du président Bouteflika, se trouve la bande des quatre. A savoir, outre le général Toufik, le général Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense et un des parrains du système militaire lors de la décennie noire, Mohamed Touati, qui passa longtemps pour l’éminence grise de l’armée algérienne, et le multimillionnaire Issad Rebrab. Les deux derniers sont Kabyles, comme leur poulain, l’actuel Premier ministre», radote Nicolas Beau, le diplômé du prestigieux Institut d’études politiques de Paris et transfuge des journaux français les plus renommés.

Voilà donc ce qu’ont formé la fameuse Science Po et l’honorable presse française ! Un beau génie de la mise en scène hollywoodienne qui voudrait que le général Khaled Nezzar brigue quelque fonction suprême du haut de ses quatre-vingt ans, lui qui a pris sa retraite à l’âge de 57 ans à peine, alors que rien ne l’y obligeait.

A beau mentir qui vient de loin, dit le proverbe. Le glossateur qui forme une espèce affine avec Abdou Semmar, l’autre corbeau clownesque aux mille et une blagues suspectes, s’adresse-t-il à l’opinion de son pays ou veut-il berner les Algériens dont il escompte l’adhésion à ses divagations ? Si le but est de rajouter une couche à la sale besogne de François Gèze, Patrick Baudouin et autre Jean-Baptiste Rivoire, c’est peine perdue. Ses acolytes du «qui tue qui» ont épuisé leurs minutions et leur vain effort visant à discréditer l’institution militaire s’est lamentablement fracassé contre la relation symbiotique entre le peuple algérien et son armée – ce lien affectif a été largement démontré après le dramatique accident de l’avion militaire et le décès de ses 257 passagers à la mémoire desquels nous nous inclinons.

Rengainez donc vos souris, raccrochez vos claviers et circulez ! Il n’y a [plus] rien à voir de ce côté-ci. Allez plutôt pianoter sur les cercueils des victimes de vos amis terroristes à qui vous aiguisez le fil ébréché de leurs sabres ensanglantés avant de jeter la pierre à ceux qui les combattent vaillamment.

M. A.-A.


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