Si l’Algérie ne veut pas forcément recevoir l’imam salafiste expulsé de Marseille, elle n’a pas l’intention de l’incarcérer non plus. Des sources sécuritaires ont confié à Algérie Part qu’aucune charge n’a été retenue contre lui dès son arrivée en Algérie.
A son arrivée, « il a été interrogé, comme le veut la routine pour n’importe quel Algérien expulsé, lui en particulier après tout le tapage médiatique en France. Il a ensuite été relâché », a confirmé à ce sujet une source de la sécurité algérienne, citée par l’agence française AFP. L’imam, arrivé en France en 1981, « n’a jamais été condamné par un tribunal et n’a jamais fait un jour de prison” en Algérie, où “il n’est revenu qu’à de rares occasions », a poursuivi cette source. “La dernière fois, c’était en 2012 pour enterrer son fils tué dans un accident en France », a-t-elle précisé.
El Hadi Doudi, 63 ans, a été expulsé de France pour « prêches haineux ». Les autorités algériennes ont fait savoir, par la voix de Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses, que l’homme ne sera pas employé en Algérie parce qu’il « n’a pas la qualité d’imam ». « Cet imam expulsé n’appartient ni de près ni de loin au secteur » des Affaires religieuses algériennes, « excepté le fait d’être Algérien », a déclaré le ministre, cité par l’agence de presse d’Etat APS.
« Cet imam ne fait pas partie de la mission officielle des imams algériens vers la France, mais s’est rendu dans des conditions personnelles vers la France qui a accepté qu’il prêche dans une de ses mosquées avant de l’expulser », a ajouté le ministre.
Dans un premier temps, le concerné, qui a la double nationalité, avait dit refuser de venir en Algérie. Mais il a été extradé de force vers son pays d’origine.