DELABREMENT, DECADENCE ET DEMISSION

Quel statut pour la balnéaire ville d’Oureah?



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Maintenant que la saison des précipitations a achevé son lot de pluies ayant duré pour la population locale, le temps d’une longue saison de boue et de vase ; la rentrée fracassante de la chaleur ambiante a déjà asséché toutes les pistes, que sont advenues les routes éventrées pour ne faire de la jolie Ouréah d’antan, qu’un village nageant dans la poussière la plus totale, digne d’une bourgade d’un film de cowboy, en attendant un regard, une attention, de la part de ceux qui y sont passés durant la dernière campagne électorale pour répandre des promesses fallacieuses aussi volantes que la poussière ambiante. La population de ce joli village au pied de la crête de la grande bleue, se demandent toujours pour quand les travaux de réfection des routes entre autres aménagement du boulevard principal. Il y a en effet bien longtemps que la petite Ouréah n’ait vu aucun projet d’embellissement, d’entretien, ou réfection quelconque. La station balnéaire est entrée depuis la réouverture de l’autoroute Oran-Mosta, dans un état d'abandon et de délabrement avancé, elle qui a emprunté son boulevard à l’incessant trafic de la RN 11. Mais en guise de remerciement à cette petite cité, ni la wilaya, ni la DTP, ni la daïra, ni l’APC de Mazagran, n’ont daigné colmater les brèches laissées par le flux de la route nationale entre Mosta et la capitale de l’Ouest. C’est plutôt, un merci-au-revoir qui lui ait été signifié sans aucune considération aux retombées de plusieurs années de la déviation de l’autoroute par son boulevard. Ce qui confirme du reste un vrai adage qui dit que rien n’est aussi ingrat que l’administration. Et avec le temps, les brèches, les nids de poules, les trous ont aussi pour leur part, grandi au point d’étriper tout le bitume de la chaussée, le travail de la pluie ayant additionné son sel. L'APC de Mazagran pour sa part, n’a pas mieux fait que les institutions citées. À quelques encablures du lancement officiel de la saison estivale dans la wilaya de Mostaganem, les préparatifs vont bon train dans la majorité des sites touristiques et balnéaires du littoral Mostaganémois, mais pas à Ouréah. Ici, la localité côtière relevant de la commune de Mazagran (daïra de Hassi Mamèche) qui demeure affectée à son sort de léthargie et de décadence la plus absolue. La preuve par cette poussière qui s’est déjà emparée des murs des bâtisses, des commerces et même du peu de verdure qui résiste encore à la mort par tant d’oubli. Ouréah, son boulevard d’autrefois, ses routes de montagne, ses méandres de quartiers, et toute son âme agonisante, n’existent pas aux yeux de l’administration. Les habitants, les autochtones, les riverains qui avaient à maintes fois crié à plein gosier et à en perdre voix, ne leur restent que la déception. Le développement local est figé depuis longtemps. Toutes les routes et sans exagération aucune, sont en état de déchéance notoire qui traduit un désintérêt pur et simple mais surtout humiliant.


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