Médicaments

les fabricants algériens incapables de satisfaire les besoins du marché national



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Depuis 2008, les autorités algériennes et les fabricants privés ou publics font des promesses aux algériens. Depuis toutes ces années, on promet aux algériens de produire des médicaments en quantité suffisante pour ne plus les importer en devises depuis l’étranger. 

Ces promesses s’avèrent fausses et mensongères. Et les chiffres le démontrent clairement : l’Algérie importe de plus en plus depuis l’étranger ses médicaments. D’ailleurs, la facture d’importation des médicaments a nettement augmenté en se chiffrant à 492,22 millions usd sur les 3 premiers mois 2018 contre 345,7 millions usd à la même période de 2017, en hausse de plus de 146 millions usd (+42,4%). Il s’agit d’une augmentation vertigineuse qui donne le tournis et prouve que l’industriel locale algérienne a échoué à relever ses défis.

Officiellement,  l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) a affirmé en septembre 2017 que  leur objectif est de passer de 50% à 70% de couverture des besoins du pays en médicaments. Cet objectif a été jugé “réalisable”. Aujourd’hui, en 2018, les chiffres indiquent que les Algériens recherchent désespérément des médicaments à l’étranger.

La production locale de médicaments qui représentait 25% en 2008 a atteint les 47% en 2017. Dans un marché passé de 1,9 milliards de dollars à 3,8 milliards, l’industrie pharmaceutique nationale durant cette même période la part de la production locale a évolué de 473 millions de dollar à 1,8 milliards de dollars.

Cependant, Les frais à la charge du patient représentent seulement 20,9% de l’ensemble des dépenses de santé en Algérie, selon l’Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMED), un chiffre bien moins élevé qu’en Tunisie (39,8%) ou qu’au Maroc (53,5%).

Pour rappel, la législation interdisant l’importation des médicaments qui sont déjà produits en Algérie, a été introduite en 2008 puis étendue en 2012.

Après avoir chuté de 24,7% au cours des neuf premiers mois de l’année 2015, pour s’établir à 1,37 milliard de dollars, les importations de produits pharmaceutiques ont repris leur hausse d’une année à une autre. Et dans les hôpitaux comme dans les pharmacies, les médicaments sont souvent introuvables.


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