L’agent d’Erdogan à l’APN actionné pour contrer la promotion de tamazight ?



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Par R. Mahmoudi – Poursuivant son agitation tous azimuts, le député du Front pour la justice et le développement (FJD, Frères musulmans), Hassan Aribi, demande au pouvoir en place de renoncer à toutes les décisions dans le cadre de la promotion de la langue et de la culture amazighes, sous prétexte que celles-ci renforceraient les rangs du mouvement séparatiste du MAK.

Lors de son intervention dans les débats sur le projet de loi portant modifications des fêtes légales, le député affirme qu’en annonçant la création d’une Académie de la langue amazighe, qu’il confond insidieusement avec la fameuse «Académie berbère» fondée dans les années 1970 en France par des militants berbéristes comme Bessaoud Mohand-Arab, est une «grave erreur». Il reproche au pouvoir de «reprendre à son compte l’agenda et les décisions de l’ennemi pour les officialiser, en prétendant que cela servirait la consolidation de la cohésion nationale».

Pour l’homme lige du chef de l’AKP turc Recep Tayyip Erdogan, il faut craindre qu’à ce rythme, «le drapeau national soit remplacé par la bannière des sécessionnistes, par souci de préserver la cohésion nationale». Pourfendant, dans le même sillage, la reconnaissance de Yennayer comme fête nationale qui, pour lui, renvoie à un rite païen et à une histoire «falsifiée», le député islamiste ajoutera : «Je dis au pouvoir que cet amendement constitue une menace réelle pour l’unité de la nation et son intégrité territoriale en raison des concessions sérieuses et une fausse représentation de l’histoire qui ne doit pas passer».

Cet avertissement prélude-t-il une levée de boucliers des différents groupes islamistes au Parlement, pour rejeter le projet de loi fixant la liste des fêtes légales qui consacre Yennayer comme fête nationale et journée chômée et payé, présenté mardi devant les députés par le ministre du Travail, Mourad Zemali ? Il s’agit d’une modification de la loi 63-278 du 26 juillet 1963 fixant la liste des fêtes légales, qui permettra à Yennayer de devenir officiellement une fête nationale.

L’officialisation de Yennayer a, pour rappel, été annoncée par le président de la République le 27 décembre dernier, en réponse à des manifestations qui avaient éclaté deux semaines plus tôt en Kabylie pour protester contre un présumé rejet d’un projet de loi sur la budgétisation de l’enseignement et de l’usage de tamazight.

R. M. 


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