Sonatrach à la recherche d’une seconde vie



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Sonatrach, d’ici l’an 2030, ne ressemblera plus beaucoup à l’actuel mastodonte qui suscite depuis plusieurs années maintenant un tas d’interrogations et, surtout, n’arrive pas à sortir de la longue zone de turbulences qui a fini par se répercuter sur sa production. Sans parler évidemment des changements à la tête de sa direction et ses démembrements les plus stratégiques.
Si l’on doit suivre l’ambitieux plan de restructuration — une transformation radicale à vrai dire — auquel a abouti l’étude devant déterminer ce que sera Sonatrach d’ici une douzaine d’années, c’est carrément l’acte de renaissance de la plus grande entreprise publique du pays.
A travers le projet SH 2030, il s’agit pour Sonatrach de définir ce qu’elle va devenir et quels moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. Des interrogations qui ont donc trouvé réponses et que le P-dg Abdelmoumène Ould Kaddour présentera en détail lors d’une conférence de presse, aujourd’hui, où il étalera d’abord les atouts dont dispose l’entreprise, c'est-à-dire une géologie nationale favorable, des réserves d’hydrocarbures appréciables, une main-d’œuvre qualifiée en nombre, et un accès privilégié à un grand marché d’export, mais des atouts qui ne suffisent plus et qui se déclinent en une demande (nationale et internationale) et des prix sous pression, une déplétion des grands champs historiques, la reconstitution trop partielle des réserves, un environnement réglementaire difficile, des ressources humaines renouvelées, et une expertise à reconstruire. Tel est détaillé en prélude le plan SH 2030, censé donner de nouvelles lettres de noblesse à Sonatrach.
Tout y passe dans le plan qui permettra dans les cinq prochaines années de «redresser les fondamentaux de l’entreprise» avant de passer «de la compétence à l’excellence», à l’horizon 2030. Un diagnostic sans réserve et qui, selon une source pour laquelle Sonatrach n’a aucun secret, met en évidence les faiblesses de la compagnie dont les plus importantes sont, d’abord, un constat montrant qu'il n'y a pas de renouvellement des réserves de pétrole et de gaz, ce qui explique la baisse de la production. Puis, une organisation qui n'est plus adaptée non seulement à l'évolution des ressources, des métiers, et des technologies mais aussi aux besoins du pays à long terme, ainsi qu’une faiblesse en matière de relève de l'encadrement, et surtout du management, lequel a été aussi très affecté par les scandales qui ont touché Sonatrach depuis 2010. Et, enfin, une mauvaise répartition des ressources humaines avec des sureffectifs dans des activités de soutien et des sous-effectifs dans les métiers de base et le management.
Au titre des objectifs énoncés à travers le document que présentera aujourd’hui devant la presse Abdelmoumène Ould Kaddour, il est fait état, entre autres, de la multiplication par deux du volume annuel des découvertes, par autant la productivité dans le forage, la création d’une direction centrale pour contrôler les coûts et plannings des grands projets, alors que pour le volume de production, il s’agira d’arriver à 2 millions TEP sur les champs existants. «Les objectifs énoncés dans ce document sont très ambitieux, mais nécessitent de la stabilité au sein de Sonatrach elle-même et surtout de la liberté d'action au sein de l'entreprise d'abord dans les différends échelons de décision, et bien sûr aussi par rapport à la tutelle et même le gouvernement, surtout en matière de partenariat», estime notre source qui, également, note qu’«un des objectifs fixés est de renouveler chaque année 50 à 100 millions de Tep par an, ce qui est a priori plus bas que la production actuelle qui est d'environ 160 millions de Tep par an.
On se pose la question si cela ne signifie pas que la production va continuer de baisser même s'il est maintenant prévu de s'attaquer au pétrole et au gaz de schiste, dont le nouvel organigramme leur crée une structure indépendante et reliée directement au P-dg».
La lecture du document que présentera ce jour le P-dg de Sonatrach inspire «une bonne nouvelle» à notre source. En effet, elle considère comme telle le fait que «Sonatrach va s'impliquer fortement dans la pétrochimie et le raffinage qui vont être séparés de l'activité de liquéfaction du gaz naturel. Elle prévoit aussi de devenir un acteur important dans les énergies renouvelables avec un programme ambitieux». Une bonne nouvelle que tempère tout de même notre source parce que de prime abord, «on ne voit pas comment ce métier et cet objectif vont être pris en charge.
Par la Direction des ressources nouvelles ?» Une interrogation que notre interlocuteur renouvellera quant aux objectifs financiers en soutenant : «Selon les prévisions du chiffre d'affaires affiché entre 2018 et 2030, il apparaît que la recette fiscale revenant à l'Etat va augmenter d'un montant cumulé de 35 milliards de dollars d'ici 2030 en comparaison entre un scénario de base et un objectif affiché grâce aux transformations qui vont être mises en œuvre. Reste à savoir si cet objectif répondra aux besoins du pays en matière de recette fiscale ?»
Et puis, pour conclure, il y a le nouvel organigramme que notre spécialiste des questions liées à Sonatrach trouve qu’«il n'est pas modifié de façon importante, mais il a l'avantage de prendre en charge les nouveaux métiers, y compris pour l'engineering et les achats qui vont être centralisés».
M. Azedine


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