Echos du salon



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LES ARCHITECTES DÉNONCENT LE BÂCLAGE DANS LA RESTAURATION DES IMMEUBLES D’ALGER Nombreux sont les architectes qui sont outrés par l’organisation des chantiers de rénovation des immeubles «haussmanniens» d’Alger et les travaux, pour le moins bâclés, effectués par des entreprises peu qualifiées sous le regard complaisant des maîtres d’œuvre et d’ouvrage concernés. Architecte chevronné, Hamid Zeggane est de ceux qui dénoncent l’octroi de contrats de rénovation à des entreprises qui ne disposent pas de l’expérience requise et qui ne sont, de surcroît, même pas capables d’organiser leurs chantiers de manière à garantir la sécurité des riverains, la fluidité de la circulation automobile et la continuité des activités commerciales des magasins limitrophes. Au regard de la façon avec laquelle les travaux sont entrepris, il aurait été, affirme-t-il, préférable de ne pas y toucher plutôt que d’engloutir des sommes faramineuses dans ces prétendues actions de restauration qui ne garantissent ni le confortement du bâti, ni la fiabilité des conduites d’électricité, d’eau et de gaz, que les ouvriers se contentent seulement de peindre. La dépollution des façades est rarement exhaustive et c’est à coups de peinture que les entreprises tentent de cacher les fissures et autres défaillances du bâti, ajoute notre interlocuteur, qui ne cache pas son inquiétude sur l’avenir de ces magnifiques immeubles, dont la dégradation se poursuit faute d’un sérieux traitement et dont les éléments décoratifs d’une beauté particulière sont dérobés au grand jour pour être chèrement vendus sur le marché informel. Les entreprises engagées dans la restauration de ces joyaux architecturaux que sont les immeubles d’Alger-Centre disposent-elles du savoir-faire requis pour ce type de travaux ? Se réfèrent-elles à des cahiers des charges rédigés par des experts en rénovation urbaine ? Le contrôle des travaux est-il rigoureusement effectué ? Les échafaudages utilisés assurent-ils convenablement la sécurité des ouvriers et des riverains ? Autant de questions que se posent les architectes qui s’opposent à ce mode de rénovation en cours dans la capitale, sans malheureusement être entendus par les maîtres d’ouvrage concernés (wilaya, OPGI). Ces derniers recommandent que les opérations commencent par des diagnostics complets des bâtiments (audits) devant faire l’objet d’une rénovation qui devrait, selon toute logique, commencer nécessairement par une dépollution exhaustive de toutes les façades des bâtiments à traiter (enlever et remplacer les fils électriques ainsi que toute la tuyauterie défectueuse, nettoyer et traiter sérieusement toutes les fissures apparentes, etc.). Ils recommandent également que ces chantiers soient équipés d’échafaudages appropriés qui garantissent la sécurité des personnes, empêchent les chutes de gravats et permettent aux citoyens de marcher aisément sur les trottoirs et aux véhicules de circuler sans trop de gêne dans les rues mitoyennes. Hamid Zeggane, qui s’offusque des termes péjoratifs, qualifiant de «vieux immeubles» ou «d’immeubles coloniaux» ces chefs-d’œuvre d’architecture et d’urbanisme, demande à ce que ces derniers soient classés comme patrimoine historique que l’Etat se doit de restaurer et protéger dans les meilleures conditions possibles. RÉALISATION DE PARKINGS SOUS LES IMMEUBLES La saturation du foncier dans les grandes villes algériennes a contraint les promoteurs immobiliers à réaliser des parkings sous les immeubles en construction. Le phénomène a pris une ampleur telle que le gouvernement a promulgué une instruction interministérielle (instruction n°4) imposant une étude préalable de stabilité obligatoirement visée par le Contrôle technique de la construction (CTC). Cette instruction vise, on l’aura compris, à éviter les effondrements qui commencent déjà à être déjà signalés ça et là. Les constructions en profondeur requièrent en effet de rigoureuses précautions en matière d’excavations, de calculs des armatures du béton armé, de dosage du béton et de drainage des eaux de pluie. La réalisation de parkings sous les immeubles jusque-là dévolue aux seuls promoteurs privés est en passe de gagner, nécessité oblige, les promoteurs publics (OPGI, AADL, ENPI), d’où la vigilance du ministère de l’Habitat et de ses organes de contrôle. LE BOOM DE LA PROMOTION IMMOBILIÈRE PRIVÉE Un des principaux faits marquant de ce 21e Salon Bâtimatec est, sans conteste, la forte présence de promoteurs immobiliers privés appelés à prendre en main cette activité longtemps dévolue aux promoteurs étatiques. Les progrès de la promotion immobilière privée sont largement perceptibles à travers les quantités de plus en plus importantes de logements mis en vente, la qualité architecturale et la variété d’habitations mises sur le marché. Seule ombre au tableau, l’excessive cherté des logements que les promoteurs ne désespèrent toutefois pas de réduire en maîtrisant du mieux possible les coûts et les délais de construction, mais aussi et surtout en adaptant le standing des logements au pouvoir d’achat d’un plus large éventail de clients. La perte de pouvoir d’achat des classes moyennes rend en effet problématique l’écoulement de ces logements promotionnels essentiellement conçus pour cette catégorie sociale, nous apprend un promoteur en activité dans la région de Béjaïa. Des problèmes de mévente commencent en effet à apparaître en raison de l’excessive cherté des logements et de l’appauvrissement des cadres et hommes d’affaires qui éprouvent aujourd’hui des difficultés à en acquérir. Contraints d’acheter à prix fort les terrains à bâtir chez des propriétaires privés, les promoteurs en appellent à l’Etat pour leur octroyer des parcelles de terres publiques à des prix plus raisonnables. Le coût de l’immobilier pourrait ainsi fortement baisser. GRâCE à CEVITAL, L’INDUSTRIE ALGÉRIENNE DU VERRE FAIT UN PAS DE GÉANT Grâce à Mediterranean Float Glass (MGF), filiale du Groupe Cevital, l’industrie algérienne du verre a fait une fulgurante percée qui a permis, non seulement, de satisfaire une bonne partie de la demande intérieure, mais également d’exporter une importante partie de la production de verre plat. Dès sa première année d’existence (2007), MGF a réussi, grâce à son usine de 600 tonnes/jour installée à Larbaâ (sud d’Alger), la gageure de faire passer l’Algérie de sa position passive d’importatrice, à celle, beaucoup plus valorisante, d’exportatrice qui parvient à placer ses produits dans de nombreux pays d’Europe et du Maghreb. L’ouverture d’une nouvelle ligne de production de 800 tonnes/jour permettra d’exporter encore davantage de verre et d’élargir encore plus les débouchés vers l’étranger. MGF, qui accorde une importance particulière à la recherche-développement, innove en permanence pour répondre au plus large éventail possible de choix. Sa large gamme de verres trouve acquéreurs dans divers métiers de la construction, l’automobile, la décoration, le mobilier et l’électroménager. Le verre auto-nettoyant et réfléchissant est le dernier fruit de cet effort permanent d’innovation qui lui a du reste permis de remporter cette année le prestigieux trophée «Innov-bat Sadok Stiti» attribué à l’occasion de chaque édition du Salon Batimatec.   MODÉLISATION DES MéTIERS DE LA CONSTRUCTION : LES PREMIERS PAS DU BIM EN ALGÉRIE La collecte d’informations en vue de leur numérisation est au centre des préoccupations des pionniers du processus BIM, qui ont déjà commencé à tester ses applications multiformes dans les domaines de l’urbanisme, la construction, le suivi des chantiers, les études d’architecture et d’ingénierie, etc. Le but du BIM est de collecter des informations précises pour les rendre accessibles aux divers opérateurs du secteur de la construction, l’objectif étant de gérer de la manière la plus rationnelle possible le patrimoine existant et futur, nous apprend l’architecte et urbaniste de renommée mondiale, Reda Kessanti, qui œuvre sans relâche à la «réception sociale» du BIM et de ses applications. L’émergence du BIM ne pourrait cependant se faire sans le concours des maîtres d’œuvre et d’ouvrage, seuls habilités à imposer et promouvoir ce modèle de traitement numérique qui fait ses premiers pas en Algérie, ajoute-t-il. Ce dernier insiste également sur le rôle fondamental que doivent jouer les ministères de l’Habitat, de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et celui de l’Enseignement supérieur pour former des opérateurs et experts en BIM. Aucune filière de transformation numérique (modélisation ou maquettes numériques) n’existe en effet aujourd’hui encore dans nos universités, nos établissements scolaires et centres de formation professionnelle. Ce n’est pourtant qu’à cette condition que cet outil informatique moderne, couramment utilisé dans les pays développés, pourra prendre place et s’affirmer en Algérie ALGER PRÉPARE UNE EXPOSITION UNIVERSELLE À L’EFFET D’ACCÉDER AU STATUT DE MÉTROPOLE Un ambitieux programme de réalisations, dont une bonne partie est déjà en chantier, devrait ériger à l’horizon 2030 Alger en une métropole n’ayant rien à envier aux plus belles capitales du monde. On y trouvera effectivement à cette échéance toutes les commodités nécessaires à la communauté et l’esthétique de l’agglomération agréablement relookée au gré des atouts naturels du site (topographie exceptionnelle, proximité de la mer, vestiges et monuments historiques, Casbah, etc.) Ce qui donnera un surcroît d’éclat à la beauté de la capitale. Elle sera de ce fait éligible, sous le contrôle des institutions transnationales habilitées (Unesco et autres), au rang de grande métropole du bassin méditerranéen. A cette échéance, Alger se doit d’organiser, comme l’avaient fait avant elle les villes de Paris, Barcelone, Milan et autres grandes villes, une Exposition universelle qui conférera officiellement à la capitale algérienne le statut de métropole. Nouredine Brahimi, professeur d’architecture, nous apprend que des étudiants de 5e année d’architecture et d’urbanisme de l’EPAU ont déjà commencé à travailler sur ce projet qui requiert beaucoup de temps, de compétence et d’imagination. Sa crainte, largement partagée par les citoyens, est que le pillage des terres ne laisse à terme pas de place dans à un terrain suffisamment vaste pour accueillir dans la capitale les ouvrages inhérents à cette exposition. Il faudrait, dit-il, délimiter d’ores et déjà l’espace en question afin de le préserver du mitage qui se poursuit à un rythme inquiétant. ATTRIBUTIONS DE TROPHÉES Comme à chacune de ses éditions, le salon Batimatec constitue l’occasion idoine pour encourager les entreprises qui innovent et les jeunes architectes qui ont planché sur des projets originaux. 1) Trophée de l’innovation Inov-Bat «Sadok Stiti» : Il a été attribué à la filiale du groupe Cevital Mediterranean Float Glass (MFG) pour la conception et la production d’un verre autocollant et réfléchissant unique dans anales de l’industrie mondiale du verre. La société SIKA a, quant à elle, remporté le second prix pour ses produits de renforcement structurel. Le troisième prix est enfin allé à la firme autrichienne Funder Max pour ses nouveaux panneaux de revêtements extérieurs.   2) Trophée de la «Charrette d’Or» attribué aux meilleurs jeunes architectes. Le concours a porté cette année sur «L’organisation de modalités douces au profit de la ville d’Alger». Le trophée de la «Charrette d’Or» a été attribué au jeune architecte Boumediene Lokman. Celui de la «Charrette d’argent» a été remporté par Toufik Nenbad et Akram Azizi, étudiants en 5e année d’architecture.


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