La remontée des prix du pétrole pourrait durer



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Cinq facteurs déterminants indiquent que la remontée actuelle des prix mondiaux du pétrole pourrait se maintenir à court terme, selon une analyse publiée hier par le Financial Times. Ainsi, selon le quotidien britannique des affaires, repris hier par l’APS, la dernière hausse des prix du pétrole, qui ont grimpé jusqu'à 75 dollars le baril pour la première fois en quatre ans, s’explique par cinq facteurs majeurs qui resteront décisifs pour l’avenir immédiat des cours de l’or noir. Ces facteurs, juge le journal, devraient être suivis de près pour savoir si la tendance actuelle du marché va se maintenir. En premier lieu, l’analyse du Financial Times fait ressortir une tendance des marchés à se resserrer au cours des 18 derniers mois, le surplus du pétrole accumulé entre 2014 et 2016 ayant été largement absorbé par la hausse de la demande due à la forte croissance de l’économie mondiale et à l’accord de réduction de la production de l’OPEP, soutenu par la Russie. Le deuxième facteur clé pour le maintien de la hausse des prix du brut, note encore le journal britannique, est le respect de ce même accord par l’OPEP et la Russie. En ce sens, estiment des analystes, il n’existe aucun risque que l’accord de réduction de la production soit remis en cause, car Moscou serait «entièrement satisfaite» de cette tendance à la hausse des prix, ont-ils indiqué au Financial Times. Dans cet ordre d’idées, le journal souligne également le fait que le roi d’Arabie Saoudite ait appelé récemment à faire encore plus d’efforts pour maintenir cette tendance du marché. Aussi, selon Bill Farren-Price, analyste à la société de services pétroliers Petroleum Policy Intelligence, «l'Arabie Saoudite a des intérêts à court terme à voir la hausse des prix du brut se poursuivre pour de multiples raisons, car elle traverse une période délicate de réformes qui nécessitent des revenus supplémentaires». Outre le resserrement de la production pétrolière, les risques géopolitiques sont aussi cités comme un facteur majeur qui peut contribuer au maintien de la hausse actuelle des cours du brut. Parmi ces risques figurent notamment la possibilité que le président américain, Donald Trump, se retire de l’accord avec l’Iran sur le nucléaire et réimpose ainsi des sanctions sur les exportations pétrolières iraniennes. S’ajoute à cette probabilité un autre facteur de risque, lié à la production pétrolière du Venezuela, qui a dramatiquement chuté d'au moins 500 000 b/j, sous l’effet de la crise économique et politique qu’y sévit. De même, ajoute le Financial Times, la hausse de la production de pétrole en Libye, qui a atteint environ 1 mb/j, «demeure très instable» à cause de la situation de crise que connaît également ce pays. Par ailleurs, les Hedge Funds (fonds spéculatifs) constituent le quatrième facteur de la hausse des prix du pétrole, selon l’analyse du Financial Times. Les spéculateurs se sont en effet investis dans le domaine du pétrole, attirés par la hausse des prix, en partie en raison des risques géopolitiques qui, selon eux, devraient se maintenir dans l’avenir immédiat. Enfin, le cinquième et dernier facteur majeur cité par le journal britannique est celui lié au schiste américain qui, jusqu'à présent, n’a pas réussi à peser sur la tendance à la hausse des cours pétroliers. «Le pétrole de schiste n'est plus le facteur de fixation des prix le plus important», estime à ce propos Paul Horsnell, analyste chez Standard Chartered.    


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