La LFC devant le Conseil des ministres dans deux semaines



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Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a confirmé à demi-mot hier, en marge de l’inauguration de la Foire internationale d’ Alger, que le texte de la loi de finances complémentaire pour l’année 2018 sera bel et bien revu. «Le texte sera examiné dans une semaine ou deux par le Conseil des ministres sous la direction du président de la République et on rendra public son contenu», a-t-il lancé hier en réponse aux questions des journalistes. Sans toutefois dire que la batterie de nouvelles taxes prévues par le texte rendu public par les médias au début de la semaine sera annulée, Ouyahia préfère justifier que la situation financière du pays demeure difficile :  «Il faut une loi de finances complémentaire, car vous savez que la situation financière du pays est toujours difficile. Nous travaillons actuellement avec des emprunts et malgré cela, vous verrez que lorsque la LFC sortira, nous ne lèverons pas de crédits supplémentaires, parce que nous devons veiller à la rigueur du budget, par contre nous mettrons des autorisations de programme pour nous permettre de faire avancer quelques projets et d’autres mesures qui vous seront expliquées…» «Mais soyez patients», indique Ouyahia d’un ton voulant dire que même si les cours du baril affichent une meilleure santé ces derniers mois, il n’est pas encore temps de s’en réjouir. Le maître-mot d’Ouyahia lors de l’inauguration de la 51e édition de la Foire internationale d’Alger – qui n’a attiré cette année que 25 participants étrangers – a été : «Investissez !» Commençant sa tournée par le pavillon central, le Premier ministre a tenu à répéter un leitmotiv : «Essoug lewlad lebled, le marché est pour les nationaux. Nous sommes là pour vous aider à exporter.» «Nombreux sont ceux qui disent que dans l’économie algérienne, il n’y a que les hydrocarbures, ce n’est pas vrai, le pétrole a une place spéciale, mais la production nationale dans différents secteurs est importante et c’est ce que nous constatons en visitant la FIA.» «Tous les pays du monde ont commencé par le montage» S’arrêtant au niveau du stand du concessionnaire automobile KIA, Ouyahia en a profité pour répondre aux critiques sur l’expérience du montage auto, soulignant que certains veulent aller plus vite que la musique : «Tous les pays du monde ont commencé par le montage. Aujourd’hui, nous entamons cette phase ainsi, mais nous serons plus heureux aussi en constatant une augmentation du taux d’intégration année après année, que le produit devienne chaque fois plus Algérien.» Au niveau du stand du spécialiste de l’agroalimentaire Benamor, le Premier ministre a plaidé pour l’encouragement de la mise en valeur des terres agricoles, notamment pour développer le blé dont la facture d’importation est «douloureuse». Ceci et de dire au représentant de Sonatrach de favoriser les fournisseurs locaux. Le message d’Ouyahia aux entreprises étrangères est : «Venez, il y a des bénéfices à faire en Algérie.» Même le stand saoudien a eu droit à tous les égards et à une promesse d’appui de la part des autorités algériennes pour investir davantage en Algérie. L’intérêt des Américains pour d’autres secteurs que les hydrocarbures a été salué par Ouyahia, en disant aux entreprises de ce pays : «Vous avez votre place et j’espère que nous aurons des partenariats de plus en plus nombreux.» Au pavillon français, le Premier ministre a souligné que «les entreprises françaises ont pris une longueur d’avance, mais la concurrence est forte». Un clin d’œil aux Japonais par-ci, un autre  aux Allemands pour équilibrer les appels à la diversification des partenaires économiques de l’Algérie. Au niveau du stand chinois, Ouyahia n’a pas pu réfréner sa requête à l’entreprise chargée de la construction de la Grande Mosquée d’Alger de permettre son inauguration avant la fin de l’année. Le stand tunisien a été l’escale d’un message d’apaisement lancé par Ouyahia pour l’édification d’un espace économique maghrébin : «Avec ces entreprises, nous construisons l’espace économique algéro-tunisien, puis nous arriverons à édifier un espace économique maghrébin.»  


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