Secteur de l’énergie

Une usine pétrochimique en partenariat avec Total



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La compagnie nationale d’hydrocarbures Sonatrach est sur le point de signer avec le français Total pour une usine pétrochimique à Arzew, près d'Oran, a annoncé hier son PDG, Abdelmoumen Ould Kaddour. «Ce sera la première unité de production de propylène et de polypropylène d'Algérie. L'essentiel sera exporté vers l'Europe», a estimé M. Ould Kaddour dans un entretien accordé au quotidien économique français Les Echos. Il n’a pas en revanche révélé le montant du contrat. Il y a une année, les deux compagnies avaient signé un accord prévoyant notamment le développement de projets communs et le règlement à l'amiable de leurs différends. L’accord en question prévoyait la poursuite de l'exploitation conjointe du gisement gazier TFT dans le cadre d'un nouveau contrat, d'un nouveau cadre contractuel pour le projet gazier de Timimoun et du développement d'un nouveau projet non spécifié. Un élargissement de la coopération est également prévu dans d'autres activités, comme l'exploration, la pétrochimie, l'énergie solaire et le développement international. En décembre 2016, les deux groupes avaient lancé une étude de faisabilité sur un projet de déshydrogénation de propane et d'une unité associée de production de polypropylène à Arzew, près d'Oran. L'accord prévoyait par ailleurs le règlement à l'amiable des différends entre les deux compagnies, alors que Total et l'espagnol Repsol avaient lancé, en mai 2016, une procédure d'arbitrage international pour contester la façon dont Alger avait rétroactivement modifié le partage des profits tirés du pétrole et du gaz. Dans le cadre de son offensive à l’international, Sonatrach, premier groupe pétrolier africain et douzième dans le monde, avait signé divers accords avec l’italien Eni et l’Irak. Il a également réalisé de nouvelles découvertes au Niger, prospecte au Mali et s’apprête à faire son retour en Libye. Mais le groupe public, qui a consommé dix PDG en quinze ans, selon le journal Les Echos, souffre d’une instabilité managériale et demeure englué dans des scandales financiers. A cela s’ajoute la multiplication, ces dernières années, des litiges avec les partenaires étrangers dont une grande partie a été réglée à I’ amiable. «La page est définitivement tournée. La priorité est au business», a assuré Abdelmoumen Ould Kaddour, aux commandes du groupe depuis 2017, soulignant que le gouvernement n'oblige plus le groupe à investir exclusivement en Algérie.     


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