«La Russie et l’Arabie Saoudite auront du mal à convaincre»



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L’Arabie Saoudite et la Russie auront du mal à convaincre leurs partenaires de revenir sur l’accord de réduction de la production. En prévision de la tenue de l’importante réunion des pays membres de l’OPEP à Vienne en ce mois de juin, il est fort à parier sur une opposition à la proposition russo-saoudienne d’augmenter la production et prendre le risque de voir les prix du baril dégringoler. Selon Nordine Aït Laoussine, consultant à Genève, président de Nalcosa et ancien ministre algérien de l’Energie, la Russie et l’Arabie Saoudite passeront un mois difficile. «Ils n’ont que trois semaines pour persuader leurs alliés de changer de cap et de stimuler la production. Si les prix du pétrole continuent de baisser avant la réunion de l’OPEP et de ses alliés à Vienne, les Saoudiens et les Russes auront du mal à se défendre», dit-il, cité par l’agence Bloomberg. L’annonce faite la semaine dernière par les plus grands producteurs de pétrole d’une relance de la production n’a pas tardé à faire réagir les cours du brut dans le sens de la décente, alors que les prix avaient connu une belle remontée avec l’application de la réduction de l’offre de pétrole sur les marchés internationaux par les pays de l’OPEP et leurs alliés non OPEP, dont la Russie. Une tension pourrait naître entre les 24 producteurs de pétrole, ce qui n’est pas pour déplaire aux clients qui espèrent une baisse des cours. «L’union manifestée par l’OPEP et ses alliés non OPEP au cours des 18 derniers mois sera mise à l’épreuve en ce mois de juin», estime Aït Laoussine, qui n’écarte pas la possibilité d’un différend sur la route des pays producteurs. L’argument des Russes et des Saoudiens sera celui de faire valoir l’idée de répondre aux préoccupations des clients concernant la hausse des prix, ce qui serait une bonne chose pour tout le monde pour le long terme. Il se trouve toutefois que cet argument ne pourrait pas convaincre la majorité des signataires de l’accord qui n’ont pas la capacité d’augmenter leur production. «Pour ces pays-là, l’avantage à court terme des prix élevés est plus important que les effets à long terme de l’assouplissement de l’accord», indique Aït Laoussine. C’est même rationnel, dit-il encore, du point de vue de l’Iran, du Venezuela, du Nigeria, de la Libye, de l’Algérie et de l’Angola, de s’y opposer. La Russie a déjà contrevenu à son accord en augmentant son quota de production de pétrole pour un troisième mois d’affilée. Plusieurs compagnies russes ont émis le souhait que le plafond de la production soit assoupli du moment que l’alliance a atteint son objectif de réduire l’excédent de stocks mondiaux. Même Vladimir Poutine a estimé que le marché énergétique mondial est actuellement équilibré. L’Arabie Saoudite a aussi augmenté sa production, en atteignant son plus haut niveau en sept mois, en mai dernier. La Kazakhstan prévoit aussi de booster sa production. Un signe que les plus grands producteurs de brut pourront faire capoter à eux seuls l’accord entré en vigueur en janvier 2017. Quel impact aura une opposition des autres pays alliés ? Des analystes estiment qu’ils n’auront qu’à faire avec.


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