Qui alimente Mondafrique et Nicolas Beau et pourquoi ?



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L’éventuel 5e mandat de Abdelaziz Bouteflika ou sa probable succession fait couler beaucoup d’encre. Dans le flou total qui entoure la perspective de 2019, les fake news, les manipulations et l’intox sont devenues monnaie courante. On lit par là que l’ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, a rencontré le frère du chef de l’Etat, Saïd Bouteflika, par ci que le général Toufik, l’ancien patron du DRS, est toujours actif et ses réseaux ne se sont pas dissous dans la nature. Une pluie d’«informations» sans fondement et qui envahissent la presse électronique, les blogs et les réseaux sociaux. A leur vitesse de diffusion, selon le modèle de consommation «fast-food», auquel elles sont destinées, les news qui écument la Toile peuvent faire mal dans un contexte politique très sensible où l’avenir de l’Algérie s’apprête à se jouer. Mondafrique, un journal électronique dirigé par Nicolas Beau, ancien du Monde, de Libération et du Canard enchaîné, rompu à l’investigation, en fait son sujet de prédilection. Le 9 juin, il écrivait que «le général-major Ali Ghediri, un des plus fidèles collaborateurs du général Mohamed Mediène, dit Toufik, patron tout-puissant des Services algériens (DRS) pendant un quart de siècle, rencontrait la semaine dernière les services sécuritaires de l’ambassade américaine à Paris». «La preuve, pour Nicolas Beau, auteur de l’article, que les réseaux de Toufik cherchent à peser sur le processus de succession du président Bouteflika.» Le 30 mai dernier, le patron de Mondafrique mettait en ligne un premier article sur le sujet en croyant connaître les clés de succession de Bouteflika. Il écrivait : «Dans la transition qui se joue à Alger, deux forces s’opposent : le clan présidentiel, animé par le frère du chef de l’Etat, Saïd Bouteflika, et l’état-major militaire, avec à sa tête le vice-ministre de la Défense depuis 2013, Ahmed Gaïd Salah.» Mondafrique présente en fait un spectacle inédit de guerre des clans où «Toufik semble avoir repris du poil de la bête malgré la dissolution pure et simple du département qu’il dirigeait, et où Saïd Bouteflika, frère et conseiller du Président, est en confrontation avec le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense, Gaïd Salah, autour de la succession présidentielle». Il est vrai que dans cette taïga politique algérienne on ignore où est la part de vérité, celle du mensonge et celle de l’intox, on sait en revanche que certaines «informations» présentées sous le sceau de la confidentialité facile à la consommation sont tout simplement des fakes. Peut-il en être autrement dans l’opaque brouillard qui plane sur Alger et qui déroute l’opinion sur ce que sera l’avenir du pays, ne serait-ce qu’à court terme, dans quelques mois ? Le brouhaha d’Alger avait annoncé une prétendue et invraisemblable rencontre entre l’ancien président du RCD et Saïd Bouteflika que Mondafrique a vite fait de supprimer en présentant ses excuses, avouant son erreur et mettant fin à l’ahurissement de l’opinion qui lisait la veille que les deux hommes travaillaient la main dans la main dans la perspective de 2019. Mais la réponse et la réaction la plus vive aux scoops de Nicolas Beau est celle du général à la retraite Ghediri qui aurait, selon le journal électronique, rencontré les Services américains à Paris. L’officier de l’ANP lui a adressé une cinglante mise au point. «A lire Mondafrique, on est tenté de penser que vous avez hypothéqué les principes qu’on croyait être les vôtres et que vous n’avez eu de cesse de mettre au service des nobles causes, tant votre journal est devenu le déversoir d’insanités d’obscurs redresseurs de torts», écrit le général, qui soupçonne l’existence de gorges profondes malintentionnées et qui alimentent Nicolas Beau. «Sincèrement, lui dit-il, vous méritez mieux que de vous comporter en sous-traitant de l’ignominie au point de colporter ce qu’ils n’osent pas dire ouvertement, en signant leurs articles.» Le général considère que «ces gens-là sont tout simplement trop lâches pour affronter». «Il est tout aussi important, lui précise-t-il, que vous sachiez qu’en quittant l’armée, pour les raisons qui demeureront miennes, je n’ai nullement renoncé à mes convictions. Elles feront office de phare de ma vie. Et, au risque de vous surprendre, ainsi que ceux qui vous ‘‘intoxiquent’’, ajoute-t-il, je vous apprends que cette armée m’a façonné. En moi, elle a insufflé l’abnégation, le désinteressement, l’esprit de sacrifice et, surtout, l’amour de la patrie.» Qui alimente, en effet, Mondafrique et Nicolas Beau en fake news et dans quel intérêt ? La question mérite d’être posée.


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