Révélations – Le PDG d’Air Algérie préfère toucher un salaire de pilote sans voler…



...

Air Algérie, à la tête de laquelle se sont succédés de nombreux managers, a toujours souffert d’une mauvaise gestion et d’un manifeste laisser aller dans son contrôle par les autorités compétentes. Cette fatalité n’a pas l’air de s’estomper et cela se répercute sur les relations entre les employés et la direction mais également avec les usagers qui n’en peuvent plus de l’absence flagrant de professionnalisme et du traitement dont ils font l’objet malgré des prix de transports rédhibitoires.

Poursuivant son investigation, Algeriepart a appris que le Président Directeur Général (PDG) de la compagnie aérienne nationale, Mr Bekhouche Allèche, percevait en fait un salaire de commandant de Bord affichant 90H d’heures de vol par mois.

Un forfait horaire fixé par lui-même de manière arbitraire sans que le Conseil d’Administration d’Air Algérie n’ait eu à y statuer…

Or nous avions informé dans une précédente publication que le PDG ne volait plus et était à une année de la retraite…

Comme nous avions par ailleurs dénoncé l’émission de sa licence de vol qui, ne pouvait qu’être complaisante, suite à une expertise médicale tout aussi complaisante.

Selon nos sources, le Général Messaoudi à la tête du centre National d’expertise médicale du personnel navigant au niveau de l’Hôpital Militaire d’Ain-Naadja à Alger, aurait été auditionné par les services de sécurité, suite à nos révélations et l’enquête se poursuivrait…

Nous avons approché des juristes pour savoir que prévoyait la Loi quant au salaire du PDG d’Air Algérie.

Leur réponse a été claire : C’est le Conseil d’Administration qui doit fixer le salaire du Président Directeur Général de l’entreprise !

Mais alors pourquoi Bakhouche Allèche a-t-il préféré garder son salaire évalué à la fin de l’année 2017 à 1,06 millions de DA ? Est-ce pour pouvoir jouir du maximum de retraite pour ses vieux jours, quitte à user de manœuvres à la limite de la légalité, avec le soutien d’un représentant de l’Armée algérienne ?

En fait, il existe une disposition interne qui concerne les Commandants de Bord appelés à des postes administratifs, tout en continuant à voler. Le Directeur des opérations aériennes bénéficie lui par exemple d’un forfait de 70 heures, ses adjoints et sous directeurs qui continuent de voler ont un forfait de 60 heures et à notre connaissance, les salaires mensuels de pilotes sont bloqués à 1,4 million de DA quelque soit le volume de travail.

Mais cela ne saurait s’appliquer au PDG d’Air Algérie qui relève de la réglementation propre aux cadres dirigeants.

”Mr Bouderbala touchait en tant que PDG un salaire de plus ou moins 560.000 DA par mois ce qui avait fait de lui un des PDG les mieux payé de l’histoire d’Air Algérie’’ nous apprend un cadre de l’entreprise.

Pourquoi alors le Conseil d’Administration qui est le seul organe habilité à fixer le salaire et avantages du PDG n’a pas tranché en ce sens ?

Et pourquoi dès lors, le Commissaire aux comptes n’a pas signalé à l’actionnaire (l’État) et au procureur cette irrégularité comme le prévoit la loi dans son article 635 du code du commerce qui précise que la rémunération du PDG est déterminée par le Conseil d’Administration.

De même que pour le décret exécutif N°90-290 relatif au régime spécifique des relations de travail des dirigeants d’entreprises.

Peut-on dès lors, au vu de la loi, considérer que Bekhouche Allèche n’étant pas salarié de l’Entreprise ne peut être considéré légalement comme son PDG ?

Ou a contrario, le salaire actuel versé au PDG s’appuie-il sur une base légale ou constitue-t-il une infraction pénale que l’on pourrait traduire en abus de biens sociaux comme le prévoit l’article 811 tirets 3 & 4 du code de commerce ?

Rappelons que le conseil d’Administration d’Air Algérie est composé du :

* Directeur Général des Transports M. Khokhi du Ministère des Transports

* Chef de cabinet des Finances M.Tiaiba

* Directeur Général du Trésor M.Tadinite

* PDG de la BNA M.Aboud

* Représentant du 1er Ministre

Ce Conseil d’Administration s’est réuni le 20 juin pour la finalisation des comptes du bilan mais n’a pris aucune mesure quant à la situation du PDG d’Air Algérie…

” Ces hauts fonctionnaires de l’Etat ne pouvaient ignorer les responsabilités dont ils sont investis, Ils bénéficient à ce titre d’avantages tels les 25.000 DA par jeton de présence, octroyés à chaque réunion et de billets gratuits en First pour eux et leurs familles, mais nous n’avons jamais entendu leur voix sur le cas du salaire du PDG de Bekhouche Allèche…’’ nous assurent les mêmes sources.

Selon nos informations, le Ministre des transports n’aurait pas apprécié l’absence d’une décision cohérente des membres du Conseil d’Administration d’Air Algérie.

Ambiance glaciale – Photo prise le 17 Juin 2018

 

Cela lui nuit directement en sa qualité de Président de l’Assemblée Générale de la société de transport aérien alors qu’il n’aurait rien à voir avec ces graves violations de la loi…

Mr ZAALANE est à la tête d’un secteur qui n’arrive pas à évoluer de manière moderne, Ports, Aéroports compagnies aériennes sont toujours minés par une médiocre gestion et des résultats insuffisants et des compétences marginalisées…

Mr. Allèche quant à lui s’est même permis de se rendre, au lendemain de cette réunion, en Espagne pour assister à un événement sportif qui ne le concerne ni de près, ni de loin…

Affaire à suivre.


Lire la suite sur Algérie Part.

Publier des annonces gratuites

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites