Le RCD appelle à contrer «l’affront de trop» du 5e mandat



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Par Hani Abdi – Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénonce vivement les appels lancés par des partis au pouvoir pour un 5e mandat. Réagissant dans un communiqué sanctionnant la réunion de son secrétariat national, le RCD appelle toutes les forces vives de la nation à se mobiliser «contre un affront de trop pour le pays».

«Les suppliques clownesques et ridicules adressées par les caudataires du régime à un chef de l’Etat grabataire pour qu’il viole encore une fois la Constitution en se présentant à un autre mandat ont fini d’humilier la nation entière aux yeux de l’opinion internationale», commente le RCD qui dresse un tableau peu reluisant de la situation générale du pays.

«Au plan socioéconomique, les membres du secrétariat national constatent que rien ne perturbe le statu quo officiel érigé en programme politique», relève cette formation qui milite pour un changement pacifique du système politique. «Ni les alertes des partis de l’opposition sur la gouvernance ni celles d’organismes internationaux sur les retombées néfastes sur la situation économique induite par une politique de dépenses tous azimuts n’ont pu infléchir l’action des pouvoirs publics toute fondée sur ‘‘comment tenir le coup’’ jusqu’à l’élection présidentielle de 2019», ajoure le RCD qui souligne qu’«à l’inflation, qui mine le budget de larges couches de la population, l’Exécutif se contente d’exhiber avec désinvolture les chiffres obsolètes de l’ONS».

Pour cette formation, «c’est le même scénario sur le plan politique et des atteintes aux libertés». Au lieu de prendre des mesures pour lever la condamnation de l’Algérie par le BIT dans la prochaine session de l’OIT, le ministre du Travail suggère le retrait de cette instance au motif que «nous subissons un traitement injuste depuis le déclenchement du printemps arabe»», alors qu’il est de notoriété publique que les syndicats autonomes sont traqués et leurs dirigeants contre lesquels la justice est instrumentalisée subissent pressions et chantages».

«La répression violente des mouvements sociaux comme la mobilisation des médecins résidents et la traque de blogueurs qui culmine avec la condamnation de Merzouk Touati à une peine de prison ferme complètent le tableau de la fermeture de la scène nationale», dénonce le RCD, pour lequel le marasme de la vie politique voulu et imposé complique toute lisibilité. «La vie institutionnelle est suspendue aux apparitions de plus en plus rares du chef de l’Etat», qui a réduit son autorité «aux rappels à l’ordre» d’un Premier ministre qui ne semble avoir aucun pouvoir sur l’administration, tout département confondu.

Les péripéties de l’expurgation de la loi de finances complémentaire de l’essentiel des dispositions laissent l’opinion pantoise, souligne ce parti qui estime que «si le chef de l’Etat a, dans un énième geste populiste, supprimé les nombreuses taxes sur les documents administratifs – au demeurant injustes – et a mis son veto sur la vente des terres agricoles, les députés FLN et surtout du RND se sont opposés aux autres dispositions au motif que ce n’est pas le moment (à la veille de la présidentielle) d’introduire des taxes nouvelles».

H. A.


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