La « faiblesse » de Trump face à Poutine scandalise les républicains



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Le président américain a refusé, lundi en Finlande, de condamner la Russie pour sa prétendue ingérence dans l'élection qui l'a porté au pouvoir en novembre 2016.


Les réactions n'ont pas tardé à fuser, dans la classe politique américaine, après les propos tenus par Donald Trump lors du sommet d'Helsinki, lundi 16 juillet. Le président des Etats-Unis a obstinément refusé de condamner Moscou pour l'ingérence dans la campagne présidentielle américaine de 2016. Il a opté pour un ton résolument conciliant avec son homologue russe, Vladimir Poutine.


Le chef de l'opposition démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer (Etat de New York), a accusé le président américain de s'être montré « irréfléchi, dangereux et faible » face à Vladimir Poutine. « La Maison Blanche est maintenant confrontée à une seule, sinistre question : qu'est-ce qui peut bien pousser Donald Trump à mettre les intérêts de la Russie au-dessus de ceux des Etats-Unis, a-t-il écrit sur Twitter après la conférence de presse commune des deux dirigeants dans la capitale finlandaise. Des millions d'Américains vont continuer à se demander si la seule explication possible à ce comportement dangereux est la possibilité que le président Poutine possède des informations nuisibles sur le président Trump. »


For the president of the United States to side with President Putin against American law enforcement, American defense officials, and American intelligence agencies is thoughtless, dangerous, and weak. The president is putting himself over our country.


A Helsinki, le locataire de la Maison Blanche s'en est pris, aux côtés de l'homme fort du Kremlin, à l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l'ingérence russe dans la présidentielle qui l'a porté au pouvoir, et il a semblé mettre sur le même plan les accusations du renseignement américain en ce sens et les dénégations de Vladimir Poutine.


« Erreur tragique »
« Dans toute l'histoire de notre pays, les Américains n'avaient jamais vu un président des Etats-Unis soutenir un adversaire de l'Amérique comme Donald Trump vient de soutenir le président Poutine », a déploré Chuck Schumer. Et d'estimer : « Pour le président des Etats-Unis, être du côté du président Poutine contre les forces de l'ordre américaines, les responsables américains de la défense et les agences américaines du renseignement est irréfléchi, dangereux et faible. »


La conférence de presse commune de Donald Trump et Vladimir Poutine a été « un des pires moments de l'histoire de la présidence américaine », a renchéri le sénateur républicain John McCain (Arizona). « Il est clair que le sommet d'Helsinki est une erreur tragique », a ajouté dans un communiqué l'élu de 81 ans.


Le chef de file des républicains au Congrès des Etats-Unis, Paul Ryan, a quant à lui appelé Donald Trump à « réaliser que la Russie n'est pas notre alliée ». « Il n'y a pas moralement d'équivalence entre les Etats-Unis et la Russie, [un pays] qui demeure hostile à nos idéaux et à nos valeurs fondamentales », a-t-il dit.


Trump tente d'éteindre l'incendie
Le directeur du renseignement américain, Dan Coats, a lui aussi réagi, défendant les évaluations « claires » de ses services sur une ingérence russe dans la présidentielle de 2016 et sur les « efforts en cours » de Moscou pour « saper » la démocratie américaine.


Tentant d'éteindre l'incendie, Donald Trump a réagi sur Twitter, disant avoir une « immense confiance » dans le renseignement américain : « Comme je l'ai dit aujourd'hui et à plusieurs reprises auparavant, j'ai une IMMENSE confiance dans MES agents du renseignement. Toutefois, je dois aussi reconnaître qu'afin de construire un avenir meilleur, nous ne pouvons pas nous tourner exclusivement vers le passé – [la Russie et les Etats-Unis] étant les deux plus grandes puissances nucléaires mondiales, nous devons nous entendre ! »



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