Une chanson en hommage à Nna Chérifa



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Un nouvel album de huit chansons (kabyles) a été mis en vente cet été chez les disquaires en Algérie par la chanteuse Mila, de son vrai nom Djamila Hamouche. Dans cet opus, Mila chante l’amour, la joie, la société et surtout des hommages à la femme kabyle en général.

Avec une voix de véritable diva, s’apparentant beaucoup à celle de Nouara, Mila «gratifie» ses fans, dans cet album, de la douceur de son timbre vocal dans une série de huit chansons, belles les unes comme les autres, qui s’ouvrent par Saâdiw (Ma chance), Am y-id am as (Jour et nuit), Nnan agh (On nous dit), Tayri (L’amour), Itij (Le soleil), etc. Mila consacre le dernier titre de son produit en hommage à Cherifa, avec la propre musique de la regrettée fille d’Akbou, décédée en 2014.

La composition des paroles et de la musique de Mila, une enfant originaire du village Tabbourt n’Ath Ghobri, dans la commune d’Ifigha (Azazga), sont élaborées notamment par son mari, Lahcen Ziani, ainsi que par Sabrina, Brahim Ammour, Abdelghani Torqui, Allaoua Bahlouli et Hakim Kaci, après avoir choisi elle-même les thèmes et les airs pour sa voix. Ce qui l’a poussée, à son adolescence, à embrasser la chanson, nous dira l’artiste, c’est surtout la chance qu’elle eut d’intégrer la chorale de l’association culturelle de son village, dont les animateurs ont vite détecté le sublime timbre vocal de la chanteuse en herbe.

Mila n’oublie pas, avoue-t-elle, les grands moments, alors qu’elle était mineure, pendant lesquels son grand-père l’accompagnait pour prendre part à des galas, ainsi qu’avec son frère Mohand, qui lui servait de musicien et de chanteur adoré.

En ces temps, Mila est sans cesse invitée à des fêtes de mariage en Kabylie et chantait en duo avec d’autres artistes. Son émergence dans le domaine de la chanson apparaîtra au grand jour après avoir participé (et fut lauréate) à un concours à Yakouren, organisé par Omar Akfadou, dont l’objectif était justement de dénicher les grands talents. Mila partira plus tard en France où elle fera, dans les années 2000, plusieurs tournées avec Cherifa, notamment au Zénith, au palais des Sports de Paris, à St-Etienne, Lyon, Charleville- Mézières…

Comme elle prendra part, en Algérie, à l’hommage organisé en 2004 en l’honneur du virtuose musicologue Cherif Kheddam. La même année, Mila produira son premier album avec Omar Akfadou, intitulé Avendu (autrement dit quelque chose de cher, d’invendable, qui renvoie au terme «invendu». Mila se dit marquée par les répertoires de «tous les chanteurs kabyles (H’nifa, Chérifa, Nouara, Zohra, Idir, Aït Menguellet, Matoub Lounes, Ali Meziane, Allaoua, Takfarinas, Chérif Kheddam…). J’adore aussi Celine Dion, Dalida…».

L’opus de Mila, d’une qualité de son indiscutable, a été enregistré, mixé et mastérisé au studio Gosto de Paris par
Abdelghani Torqui.


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