Le sacre de la France

A la base, il y a le football amateur



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Le sacre de la France, championne du monde 2018, aura d’énormes répercussions sur le football français. Sur le plan financier, la Fédération récolte un pactole de 32 millions d’euros, le plus important jamais encaissé par un champion du monde dans l’histoire de la Coupe du monde.

En 2002, le Brésil a encaissé un chèque de 11 millions d’euros. L’ancien président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter, l’a porté à 26 millions d’euros lors de la Coupe du monde 2014 en Afrique du Sud et gagnée par l’Espagne. 4 années plus tard, il a porté le gain final à 30 millions d’euros.

Son successeur, Gianni Infantino, lui aussi a voulu imposer sa griffe. Il a augmenté la prime du champion de 11 millions d’euros, de quoi rendre heureuse la Fédération française de football (FFF).

Interrogé avant le début de la Coupe du monde 2018 sur la prime que percevront les joueurs en cas de victoire finale, le président Noël Le Graet avait déclaré : «Ce dossier est clos depuis des mois en concertation avec les joueurs qui percevront 30% de la prime globale que donnera la FIFA au vainqueur du tournoi 2018».

Ainsi, les 23 joueurs français et leur staff technique se partageront un peu plus de 12 millions d’euros. Deux chiffres ont circulé et font état d’une prime individuelle variant entre 280 000 et 400 000 euros.

Sur ce chapitre, des joueurs ont annoncé qu’ils verseront une partie de cette prime à des associations, alors que le prodige Kylian Mbappé a indiqué qu’il verserait la totalité de sa prime à des associations, lui qui a un revenu annuel de l’ordre de 17 millions d’euros.

Les dirigeants du football amateur français se sont déjà prononcés sur ce que leur Fédération devrait faire en direction du football de la base. Leur association, par la voix de son président, a indiqué qu’elle prévoit une augmentation de 10% du nombre de licenciés qui dépasse, actuellement, plus de 2 millions.

En 1998, au lendemain de la victoire contre le Brésil (3-0), les clubs et les ligues amateurs avaient enregistré une augmentation de plus de 11% du nombre de licenciés. Le football amateur est un fort gisement qui alimente le football professionnel et l’équipe de France. Le football de la base n’est jamais oublié lorsque la Fédération génère des gains suite aux performances des Bleus.

Les démembrements de la 3F se frottent les mains. Surtout le football amateur. Après distribution des primes aux joueurs et leur encadrement, il restera environ 23 millions d’euros dans les comptes de la Fédération.

Une partie de cette somme ira au football de la base qui pour se développer aura besoin de moyens financiers importants pour booster le nombre de licenciés. L’encadrement, les moyens matériels, l’équipement nécessitent de gros moyens pour faire tourner la machine.

Un modèle performant

Comparativement à la France de 1998 qui a multiplié le nombre de licenciés au lendemain de son titre de champion du monde en 1998, l’Algérie n’a tiré aucun profit sur ce plan. Le nombre de licenciés n’a pas beaucoup bougé faute d’infrastructures, d’encadrement qualifié et de projet de développement en direction des jeunes. Aujourd’hui en France, des milliers de parents vont se presser pour inscrire leurs gosses dans des écoles de football en rêvant que dans 15 ans ils seront des Mbappé.

Les clubs leur ouvriront les bras et ne leur diront pas on ne peut pas inscrire vos enfants faute de places.

En Algérie, il n’y a pas eu le boom escompté en 2010 et 2014 parce que tout était saturé. Ne parlons pas des ressources financières générées par l’événement (Coupe du monde).

Les spécialistes prévoient la vente de 20 000 maillots/jour avec 2 étoiles sur la poitrine. Les sponsors et les partenaires de la 3F ont suffisamment renfloué les caisses de la Fédération qui peut voir venir. L’accompagnement des clubs amateurs ne sera pas vain.

C’est un retour sur investissement gagnant. Plus le football amateur est aidé financièrement et matériellement, plus il y aura de bons et grands joueurs qui contribueront plus tard à la réussite du football d’élite de ce pays. La FIFA s’est inspirée de la même logique. Plus elle met de l’argent en jeu, plus elle gagne de l’argent.

Le président Gianni Infantino et ses conseillers ont consenti plus de 700 millions d’euros comme frais pour couvrir les besoins des équipes qualifiées. C’est un peu plus que 35% du même chapitre en 2014. 130 millions d’euros ont été dégagés pour couvrir l’éventuelle facture à débourser dans le cas d’accidents ou blessures de joueurs.

Les puissants clubs européens ont contraint la FIFA à revoir son barème de primes quotidiennes allouées aux joueurs. Il était de 1100 euros en 2010 et il est passé à 8500 euros jour et par joueur.

Une véritable poule aux œufs d’or… et un bon moyen d’étouffer toute velléité de contestation si d’aventure l’idée germait dans quelques esprits. Cette facture a légèrement dépassé les 200 millions d’euros. Sur ce plan, tout est transparent. Bien sûr que le football européen continuera à dominer le football mondial.

Les pays comme le nôtre qui naviguent à vue n’ont aucun modèle ni projet fiable et sérieux à mettre eu œuvre. Ils continueront d’errer et de regarder toujours vers le Nord où existent de véritables usines de formation de joueurs de
qualité.


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