Pressions marocaines ou ruse de «Renard» ?

Hervé Renard aurait-il renoncé à la sélection algérienne de football, alors qu’il avait donné son accord de principe et réglé tous les détails pour succéder à Rabah Madjer à la tête des Verts ? C’est ce que laisse entendre la sortie de l’actuel sélectionneur du Maroc sur les réseaux sociaux, en annonçant qu’il ne drivera pas une autre sélection africaine par respect pour les Marocains.

«Certaines personnes évoquent mon avenir dans les médias afin de semer le trouble dans l’esprit des Marocains, même s’il est encore un peu trop tôt pour savoir de quoi il sera fait. Une chose est certaine : par respect pour le Maroc et tous les Marocains, je ne partirai en aucun cas pour une autre nation africaine, quelle qu’elle soit», a annoncé Hervé Renard, hier après-midi sur son compte Twitter.

Une réaction du sélectionneur des Lions de l’Atlas qui contredit quelque peu les affirmations concernant les négociations avec la Fédération algérienne de football (FAF), et surtout l’accord de principe qu’il a donné aux Algériens pour driver les Verts, et qui coïncide de surcroît avec les velléités de départ du Français, qui a laissé entendre à plusieurs reprises qu’il ne comptait pas poursuivre son aventure avec la sélection marocaine, bien avant l’intérêt que lui portent les responsables de la FAF, sans oublier le fait que le technicien n’a jamais caché, il y a quelques mois, son vœu de coacher le club algérien.

Ce qu’il faut souligner, c’est que, à travers son communiqué, Hervé Renard avoue implicitement qu’il ne compte pas poursuivre son aventure avec les Lions de l’Atlas, car il lui suffisait d’annoncer qu’il restait à la tête de la sélection pour écarter toute prise de fonction ailleurs.

Par ailleurs, comme indiqué dans ces mêmes colonnes, Hervé Renard, après l’accord de principe donné à la FAF, vendredi dernier, avait exigé que le «pacte» ne devrait pas être annoncé officiellement et encore moins médiatisé, tant qu’il n’aurait pas résilié son bail avec la Fédération marocaine.

Et pour cause : comme indiqué dans notre dernière livraison et connaissant bien les relations algéro-marocaines «très particulières», Renard ne voulait, semble-t-il, pas compromettre la résiliation de son contrat avec la Fédération marocaine, cette dernière refusant catégoriquement de lâcher son sélectionneur, surtout pour devenir celui de l’Algérie.

Des pressions marocaines qui auraient donc «contraint» Renard à publier son communiqué, alors que cela fait des semaines que son nom est cité pour succéder à Rabah Madjer.

Mais il a attendu la veille de sa rencontre avec les responsables de la Fédération marocaine pour évoquer la résiliation de son contrat pour le faire. Les négociations entre le Français et la FAF, loin d’être de simples spéculations, et l’accord de principe donné aux Algériens confirmé par plusieurs sources, Hervé Renard userait-il donc de «ruse» pour «leurrer» la Fédération marocaine et faciliter la résiliation de son contrat ? Tout semble en tout cas l’indiquer.