Réponse d'Ouyahia à l'offre de Makri

« Pas de transition politique »



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Ahmed Ouyahia, Premier ministre et secrétaire général du RND, a décliné l'offre de « dialogue national » formulée par le leader du MSP, Abderrezak Makri.

Bien qu'il ait mis en évidence la contribution et le caractère nationaliste du parti durant les « 15 années du redressement et de la reconstruction nationale », Ahmed Ouyahia a transmis à son invité la décision de son parti de renouveler la confiance au président Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat, motivant sa décision par le « souci de stabilité et de continuité nationales ». Le MSP plaidait pour un candidat du « consensus » devant diriger une période de transition politique qui permettra au pays de franchir une étape vers « un lendemain économique et politique meilleur », de s'ouvrir davantage au peuple.

Dans un communiqué rendu public avant-hier, le RND estime qu'« il n'y a pas de place pour une transition politique », car « ce serait un déni de souveraineté populaire », s'appuyant sur les scrutins successifs de ces vingt dernières années. Le parti d'Ahmed Ouyahia a tenu à ajouter qu'en matière électorale le consensus serait « une négation du pluralisme démocratique ». Le RND s'est montré aussi tranchant que le FLN sur le rôle de l'Armée nationale en refusant toute surenchère sur son dos : « L'ANP, qui est une des institutions incarnant l'unité de la Nation, doit être gardée à l'abri des enjeux politiques et partisans ». Le SG du RND a soutenu devant Makri, lors de la conférence de presse, que le prétexte de l'état de santé du président Bouteflika ou de la crise économique, dont se servent certains qui appellent même à un candidat de consensus pour la prochaine présidentielle, est « une pure tactique » au vu des « grandes chances du président Bouteflika » dans la victoire, au cas où il se présenterait, dit-il : « Parler d'un consensus politique à la veille des rendez-vous électoraux est un déni de la souveraineté nationale et populaire, et ce, partant du principe que tout un chacun a le droit de se porter candidat et que le choix revient au peuple ».

Le président du MSP, Abderrezak Makri, a quant à lui indiqué que la rencontre était « une occasion pour se pencher longuement » sur son initiative consensuelle et « diagnostiquer la crise » que connaît le pays : « Le diagnostic est quasi conforme sur le volet économique, social et international, mais la différence réside dans certains aspects politiques connus, à leur tête le candidat à la présidentielle de 2019 », a fait savoir Makri. Le président du MSP est revenu, par la même occasion, sur la question de l'implication de l'Armée dans les affaires politiques, assurant que la question « n'était plus à l'ordre du jour ». Il a mis l'accent cependant sur le fait que le MSP « n'a jamais parlé de transition démocratique », mais plutôt d'un « consensus national » s'inscrivant dans le cadre constitutionnel qui sera consacré à travers la présidentielle de 2019, réaffirmant que « nous n'avons point abordé une transition démocratique qui dépasse les institutions constitutionnelles ».

Avec le refus du RND, le nombre des partis ayant rejeté cette initiative se chiffre à plus d'une dizaine. Que reste-t-il au MSP pour sauver la face ? Et que feront les adversaires de Makri au sein du parti qui n'attendent qu'un faux pas pour passer à l'offensive ? On murmure déjà que son rival Aboudjerra Soltani, favorable à un cinquième mandat du Président Bouteflika, aurait pris les devants pour provoquer un congrès extraordinaire en vue de démettre Makri de son poste.


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