Débrayage du personnel de maintenance à l’aéroport d’Alger

Air Algérie tente de rassurer



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Alors que leur syndicat se démarque de cette action, le personnel de la maintenance à Air Algérie a observé un arrêt de travail de deux heures, hier matin, au niveau de l’aéroport international d’Alger Houari Boumediene.
Une grève inopinée qui a paralysé l’aéroport d’Alger de 7h du matin jusqu’à 9h. En effet, un rassemblement d’une dizaine de travailleurs a été constaté sur place au niveau de la base de maintenance, entraînant une situation d’anarchie. La compagnie nationale Air Algérie a minimisé l’effet de ce débrayage sur le programme des vols, accusant le syndicat du personnel de maintenance (SNTMA) d’être derrière ce débrayage. C’est par la voix du directeur de la Division des affaires générales d’Air Algérie, Reda Toubal Seghir, que la compagnie a tenté de rassurer sur le bon déroulement du programme des vols. «L’arrêt de travail observé mardi matin (hier ndlr) par le syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (SNTMA) n’a pas perturbé le programme des vols d’Air Algérie», a-t-il indiqué. C’est «suite à l’appel du bureau du syndicat de la maintenance (SNTMA), publié sur sa page Facebook, invitant le personnel affilié à un rassemblement massif le 31 juillet 2018 (hier ndlr) au niveau de la base de maintenance de l’aéroport Houari Boumediene à partir de 7h00 du matin, que le personnel a observé un arrêt de travail d’une durée de deux heures», a expliqué ce responsable. Toubal Seghir a souligné également que cet arrêt de travail «n’a nullement affecté le déroulement des activités d’enregistrement et d’embarquement des passagers, ni le départ des vols». Il dira ainsi que «contrairement aux informations relayées par certains médias faisant état de paralysie des activités d’Air Algérie au niveau des aéroports, celles-ci se déroulent normalement». Indiquant que «chacun doit prendre ses responsabilité». Ce responsable d’Air Algérie affirme que les «portes du dialogue sont restées ouvertes». Pour mettre un terme aux protestations, les responsables d’Air Algérie ont entrepris une série de rencontres auxquelles les différents syndicats ont été conviés dans le but de trouver une issue favorable aux problèmes évoqués. Selon Toubal Seghir, «le SNTMA a refusé toutes les propositions faites et n’a pas pris part à ces rencontres». Le syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (SNTMA) s’est de sa part démarqué de ce mouvement, assurant qu’il n’a rien à voir avec le rassemblement des travailleurs. Interrogé hier sur ce débrayage, le ministre du Transport Abdelghani Zaâlane a assuré que «les portes du dialogue sont toujours ouvertes, mais il faut tenir compte des intérêts de l’entreprise d’abord et des travailleurs ensuite». Rappelons que le SNTMA avait annoncé lundi dernier le gel de la grève, au lendemain de la décision de justice. Le secrétaire général de ce syndicat, Ahmed Boutoumi, avait expliqué que cette décision concerne l’affaire en référé introduite par la compagnie Air Algérie contre le SNTMA auprès du tribunal de Dar El Beida, estimant qu’elle «n’a aucun fondement juridique mais doit être respectée». La compagnie Air Algérie avait déposé deux plaintes contre le syndicat. La première en référé pour non-respect du délai juridique du préavis de grève de 21 jours fixé dans la convention collective, et la deuxième auprès de la Chambre sociale. S’agissant du respect de l’article 280 de la convention collective, le syndicat a indiqué avoir installé une commission de suivi dans le cadre d’un accord signé le 16 mai 2017 et que des négociations ont été engagées avec la compagnie depuis 6 mois à compter du 31 décembre 2017. La deuxième affaire introduite par la compagnie Air Algérie auprès de la Chambre sociale près le tribunal de Dar El Beïda sera examinée le 5 août prochain.

Fella H.

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