Prix du Mouton de l’Aïd

Toujours hors de portée



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Pour permettre à un maximum de ménages d’acheter un mouton, il y a plusieurs tranches de prix qui vont de 35 000 jusqu’à 59 000 DA.

Les Algériens vont célébrer l’Aïd El Adha dans quelques jours. Toutefois, beaucoup de familles ne savent toujours pas si elles pourront perpétuer, cette année, le rituel du sacrifice. La variété et surtout le prix des moutons disponibles sur le marché en sont la principale cause. Un petit tour dans les différents points de vente dans la capitale nous donne un aperçu sur le marché de l’ovin en cette période de fête. Premier constat : les prix sont légèrement plus élevés que ceux de l’année dernière.

Dans la localité de Ouled Fayet, les points de vente pullulent le long de l’ancienne route menant à Baba Hassen. Assis sur un banc au milieu de son enclos, Mourad, la trentaine, est entouré de ses moutons. «Généralement, en cette période, je vends entre 80 et 100 bêtes. J’essaye de satisfaire la demande en proposant des moutons à 28 000 DA. Même si mes moutons plaisent pas à certains, leur prix est abordable pour les petites bourses qui veulent vivre la joie de l’aïd et du sacrifice», explique cet Algérois qui investit dans ce marché à cette période de chaque année. Chez ce revendeur qui ramène son cheptel de la wilaya de Djelfa, les prix peuvent atteindre les 55 000 DA pour un mouton de 80 kilos.

Un peu plus loin, Abdelkader, un éleveur de la commune de Birine dans la wilaya de Djelfa, négocie avec un client. Chez lui, les prix sont presque les mêmes que chez son voisin, sauf que ses moutons ont un gabarit plus important et que c’est lui l’éleveur. «Cela fait une année que je suis en train de préparer ce cheptel de 300 têtes pour cette période de l’année. Généralement, je les vends tous. Pour les prix, nous essayons de prendre en charge tous les frais, tels que l’aliment de bétail que nous achetons toujours en deuxième main, sans pour autant léser le client», explique-t-il avant de pointer du doigt les intermédiaires et les revendeurs qui sont, selon lui, à l’origine de la flambée des prix.

Pour le prix d’une bête

Toujours sur le même axe, devenu un marché à ciel ouvert d’ovins, un grand espace est cédé à un éleveur venu de Laghouat. «Je suis un habitué du coin. Chaque année je ramène plus de 2000 moutons que j’écoule sur le marché. Pour le moment, j’ai dans cet enclos 300 bêtes que je cède selon le poids de 30 000 DA jusqu’à 65 000 DA. Avec des fourchettes de prix différentes, nous essayons de satisfaire la demande de nos clients avec lesquels nous avons établi au fil des années une relation de confiance», explique Omar, l’éleveur.

Pour ce qui est du problème de putréfaction de la viande, véritable crainte du consommateur, ils s’entendent tous à incriminer les procédures illégales d’engraissement qu’appliquent certains revendeurs cherchant le gain facile en cette période l’année. D’autres vont même jusqu’à vendre des moutons qui n’ont pas atteint l’âge légal pour le sacrifice qui est de 6 mois, voire 8 mois.

Au niveau de l’entreprise spécialisée dans la commercialisation des viandes de boucherie (gros) et l’élevage de bovins et d’ovins, Latraco, la vente est organisée, mais le rush n’en est encore qu’à ses débuts. «Nous avons débuté l’opération de vente dimanche dernier. Nous avons préparé 3000 bêtes que nous avons élevées nous-mêmes dans nos trois filiales sises dans les wilayas de Médéa, Laghouat et Djelfa.

Nous en ramenons au fur et à mesure que la demande augmente. Pour permettre à un maximum de ménages d’acheter un mouton, nous avons 8 tranches de prix qui vont de 35 000 DA à 59 000 DA. Nous veillons également sur le critère santé en accordant toute l’importance au contrôle sanitaire dès la naissance jusqu’à la mise sur le marché», déclare Hadji Bilal, commercial chargé de la communication à Latraco, sise dans la commune de Birtouta.

Le plus qu’offre cette entreprise est la possibilité de vente par facilité. Faisant des conventions avec les œuvres sociales de plusieurs entreprises publiques, les employés peuvent acheter un mouton avec seulement un premier apport ; le reste du prix à payer est versé chaque mois. Selon M. Hadji, les entreprises publiques comptent le plus grand nombre de chefs de famille de la couche moyenne. Que ce soit chez Latraco ou chez les privés, l’engouement est prévu les derniers jours avant l’Aïd. Une ruse pour acquérir un mouton plus gros à un prix plus bas.


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