En prévision de l’Aïd el Adha

5 millions de têtes ovines sont disponibles au niveau des points de vente



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La totalité des points de vente de moutons de sacrifice agréés par les pouvoirs publics, à l’occasion de l’Aïd el Adha, ont été approvisionnés par 5 millions de têtes ovines, alors que 24.000 vétérinaires ont été mobilisés pour assurer la couverture sanitaire du cheptel.

A quatre jours seulement de la célébration de cette fête religieuse, nombreux sont ceux qui n’ont toujours pas acheté leur mouton, en raison de sa cherté et de l’appréhension de risques sanitaires, (fièvre aphteuse et putréfaction de la viande). Pour mettre un terme à la spéculation, le ministère de l’Agriculture, en collaboration avec d’autres départements, a mis en place une série de mesures afin de garantir les meilleures conditions des préparatifs de cette fête. En effet, toutes les dispositions sanitaires ont été prises, deux mois à l’avance, par le département de Bouazgui. Selon la déclaration du directeur des services vétérinaires (DSV), auprès du ministère de l’Agriculture, Kaddour Hachimi Karim, «il y a une abondance de l’offre sur le marché national avec 5 millions de têtes destinées au sacrifices de l’Aïd cette année». Il dira ensuite, que les points de ventes agréés par l’Etat, ont été alimentés par 5 millions de têtes ovines en bonne santé. Ce responsable a assuré que les points de vente appropriés à la commercialisation des moutons, ont été déterminés par les walis, et l’opération de commercialisation a été encadrée par les services vétérinaires et agricoles depuis le transports des bêtes des wilayas pourvoyeuses d’ovins jusqu’à leur acheminement vers les points de vente. «Nos services se sont assurés que les éleveurs autorisés pour déplacer et commercialiser leur cheptel disposent bel et bien d’un certificat de santé délivré par un vétérinaire», a-t-il expliqué. A propos de la couverture sanitaire, M. Hachimi a souligné que de plus de 15.000 vétérinaires fonctionnaires sont mobilisés pour la permanence durant cette fête religieuse, «nous avons fait appel à 9.000 vétérinaires praticiens qui sont mobilisés au niveau des points de ventes appropriés, durant cette période», a-t-il indiqué. Il a souligné en outre, que des brigades mobiles vont sillonner des villes et effectuer des contrôles au niveau des quartiers et des abattoirs durant le jour de l’Aïd, afin de vérifier les carcasses et sensibiliser les citoyens contre des éventuelles risques sanitaires tels le kyste hydatique. S’agissant de l’apparition de la fièvre aphteuse dans plusieurs wilayas du pays, occasionnant l’abatage de près de 900 vaches, ce responsable a indiqué que le cheptel ovin n’est pratiquement pas concerné par le risque de contamination par cette maladie virale. D’après ses explications, la situation a été maitrisée dans un délai très court. «Le virus qui a resurgi depuis 2014 a touché en 2018, les animaux bovins encore jeunes qui n’ont pas été immunisés lors des campagnes de vaccination précédentes, car ils n’étaient pas encore nés», a-t-il détaillé. A ce jour, 8.000 têtes ont été vaccinées, selon Kaddour Hachimi, qui a annoncé en outre une commande de deux millions de doses de vaccins bivalents auprès de laboratoires mondiaux. «Ce type de vaccin est plus efficace par rapport au précédent, et agit contre les deux types de virus O et A», a-t-il encore expliqué.

Viande putréfiée

A propos de l’enquête sur la viande de moutons avariée, ce responsable auprès du ministère a évoqué deux causes: «le gavage des animaux avec une alimentation concentrée en énergie durant une courte période, conjugué aux mauvaises conditions d’hygiène», a-t-il avancé. Il a déclaré par ailleurs, que l’enquête de la commission installée par les services du ministère, a réfuté l’hypothèse qui remet en question des médicaments vétérinaires prohibés. «Il n’existe aucune preuve pouvant incriminer les médicaments à usage animal commercialisés par les grossistes ou les vétérinaires», a-t-il soutenu.

Fella Hamici


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