Sétif

Six mois pour un scanner



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Atteinte d’une tumeur grave (sarcome-rupture du fémur), une jeune fille de 16 ans, originaire de la wilaya de Mila, s’est présentée le 12 août dernier au Centre anticancer de Sétif (CAC) pour y effectuer un scanner. La demande n’est pas satisfaite sur-le-champ.

Pour connaître la réponse des «planificateurs» du service d’imagerie fonctionnant comme un robot, la patiente et ses proches, obligés de composer avec les aléas du temps et les interminables déplacements, sont invités à repasser jeudi. S’attendant à tout, sauf à cette réponse s’apparentant à une condamnation à mort, la patiente doit poireauter jusqu’au 19 février 2019. Pour un simple scanner, la patiente, dont la vie peut basculer à tout moment, est contrainte de prendre son mal en patience 6 mois durant. Il est vrai que tous les malades atteints de cancer sont des urgences, mais le cas de cette jeune fille de 16 ans est une priorité absolue. Le hic dans cette affaire, c’est que la patiente, qui a été opérée avec succès à l’hôpital Mustapha Bacha par les équipes du professeur Kara, un des meilleurs orthopédistes algériens, doit présenter cette radio en septembre prochain au chirurgien pour qu’il puisse évaluer l’évolution de la pathologie, qui nécessite un suivi rigoureux et une attention particulière. Ne pouvant «patienter» 6 mois pour un simple scanner, les parents de la patiente devront une nouvelle fois se rabattre sur le privé pour y effectuer un scanner pour 12 à 15 000 dinars. En plus des souffrances morales et physiques, la famille est, une fois de plus, saignée financièrement.

Il ne s’agit sans doute pas d’un cas isolé, car le CAC de Sétif est confronté à moult «complications». Figurez-vous que l’étanchéité de l’établissement, qui n’a pas plus de 5 ans d’existence, s’est transformée en tamis. Dépourvu d’une buanderie, d’une cantine et d’une morgue, le CAC de la capitale des Hauts-Plateaux fait en outre face à un énorme déficit en agents de service, femmes de ménage et paramédicaux. Pour ne pas dire souvent, les ascenseurs tombent de temps à autre en panne, au grand regret de ces malades lourds et du personnel soignant, désarmé. Une partie des malfaçons pointées du doigt dans une précédente édition (voir El Watan du 13 juillet 2017 n°8147) n’a pas bougé d’un iota. Eventré ici et là, le décor d’un faux plafond de deux centimes vous donne froid dans le dos. Promise depuis belle lurette, l’hospitalisation de centaines de malades issus de différentes régions du pays demeure otage des fausses promesses. Ayant injecté un budget colossal dans la réalisation d’un tel établissement «balafré» par différents intervenants, les pouvoirs publics sont interpellés pour le secourir.


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