Le MAE derrière le limogeage du chef du groupe parlementaire du RND



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Le chef du groupe parlementaire du RND, le député Belabès Belabbès, a été démis de ses fonctions par son parti. Jusqu'ici rien d'étonnant. Mais cette décision survient après que le sénateur de Tipasa a été exclu du parti pour fait de corruption. Il est aujourd'hui sous le coup d'une enquête judiciaire.

Sauf que les motifs du limogeage de l'ex-chef de groupe parlementaire ne sont pas ceux généralement communiqués par les formations politiques qui, souvent, cachent ces informations à la presse. Mais cette fois-ci des fuites révèlent que le comportement de ce député serait derrière son éviction de son poste. En effet, un rapport adressé par le ministère des Affaires étrangères au parti a tout déclenché. Selon ce rapport, dont le contenu n'a pas été rendu public, le député du RND exploitait son poste de chef de groupe parlementaire pour redistribuer des postes revenant de droit à son parti au sein de certains organismes internationaux, moyennant prébendes et avantages.

C'est un fait inédit dans la pratique politique en Algérie. Hier le RND, qui vient d'exclure récemment de ses rangs le sénateur de Tipasa Malek Boudjouher pour « fait de corruption », a tenu à apporter des clarifications concernant les véritables raisons du limogeage du chef de groupe parlementaire, en réponse à des informations rapportées par certains journaux qui ont évoqué une « plainte du ministère des Affaires étrangères » accusant le député de Djelfa d'« accepter des pots-de-vin dans la nomination de parlementaires ». Cette décision « est un changement ordinaire dans le cadre de l'alternance aux postes de responsabilité », précise le RND sur sa page Facebook. D'ailleurs, ajoute le communiqué, le président du parti lui a rendu hommage. Député de la circonscription de Djelfa, Belabès Bélabbès a été remplacé par Fouad Benmeradi, député de Saïda.

En tout état de cause, l'immunité parlementaire du député sera levée dans les jours à venir. D'abord il doit passer par le conseil de discipline de son parti qui va l'exclure définitivement de ses rangs. Ensuite il sera mis à la disposition du président de l'APN qui va prononcer sa levée parlementaire en attendant d'être écarté de toute représentation nationale. En Algérie, un maire peut être suspendu ou révoqué sur décret pour un manquement dans l'exercice de ses fonctions ou des faits étrangers à celles-ci. Il en va autrement des députés. « Ils ne peuvent être contraints de démissionner autrement que par pression politique », explique un juriste.

Ni le gouvernement, ni l'assemblée, ni même un juge ne peuvent faire tomber les députés. Il est donc impossible de révoquer un député, au grand dam du RND qui promettait pendant la campagne un dispositif pour que les citoyens puissent écarter leurs représentants. Seule conséquence de l'éviction de l'ex-chef de groupe du RND : il devrait cesser d'appartenir à la commission des Affaires étrangères, la plus réputée, dont il fait partie. Une commission ne peut exclure un de ses membres ; mais s'il n'appartient plus à son groupe, le règlement de l'Assemblée prévoit qu'il ne soit plus membre de plein droit de la commission.


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