Affaire Saïpem

Farid Bedjaoui et Omar Habour condamnés à la prison ferme en Italie



...


Le parquet de Milan a condamné ce mercredi 19 septembre par contumace Farid Bedjaoui, un des principaux accusés dans l'affaire de corruption Saipem-Sonatrach à une peine de cinq ans et cinq mois de prison.


Le “bras droit” de l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil et principal intermédiaire dans les transactions entre les deux entreprises pétrolières a été jugé coupable de faits de “corruption international” par la justice italienne.


Le procès qui a été ouvert, il y a de cela trois ans, portait sur le versement présumé par Saipem, filiale du groupe italien, de 197 millions d'euros de pots-de-vin à des responsables publics algériens, entre 2007 et 2010.


Le 26 février, Eni et Saipem, ont été condamnés à payer des amendes de 900.000 euros et des peines de six ans et quatre mois d'emprisonnement ont été prononcées contre Scaroni et Tali, ce qui leur avait coûté leur poste.


Ce versement aurait permis à Saipem d'obtenir des contrats en Algérie pour un total de 8 milliards d'euros. Ce qui a permis aussi à Eni d'avoir l'autorisation du ministre de l'Energie de l'époque, Chakib Khelil, d'obtenir les droits d'exploitation du gisement de gaz de Menzel, via le rachat de la société First Calgary Petroleums.


Les autres intermédiaires dans cette affaire, Omar Habour et Samir Ouraied, des “collaborateurs” de Bedjaoui ont été condamnés à 4 ans et un mois de prison chacun.



L'ancien PDG de Saipem, Pietro Tali, a été condamné à 4 ans et 9 mois de prison. L'ex-directeur de Saipem en Algérie, Pietro Varone, a écopé de la même peine et l'ex-directeur financier de Saipem puis d'Eni Alessandro Bernini de 4 ans et un mois.


Le groupe pétrolier italien Eni et son ex-patron Paolo Scaroni ont, été acquittés de l'accusation de corruption internationale en Algérie.


Selon l'accusation, ce versement aurait permis à Saipem d'obtenir des contrats pour 8 milliards d'euros, et à Eni d'avoir l'autorisation de l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil d'acquérir les droits d'exploitation du gisement de gaz de Menzel, via le rachat de la société First Calgary Petroleums. Mais le tribunal de Milan a jugé que le second fait n'était pas avéré et que Scaroni n'était pas responsable pour les contrats de Saipem.


Saipem a, elle, été condamnée durant ce procès de première instance à une amende de 400.000 euros et à la confiscation –en lien avec les autres condamnés– de 197 millions d'euros, considérés comme la valeur du pot-de-vin payé.



Dans cette affaire, « il y a un groupe criminel organisé avec une composante franco-algérienne et de l'autre une structure organisationnelle » à l'intérieur d'Eni et Saipem, avait estimé le procureur cité par les médias italiens.



Lire la suite sur Le jeune indépendant.