intempéries

Des dégâts de plus de 25 milliards de DA



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Fatima Zohra avait 34 ans elle avait fait des études de droit avant de passer son capa pour décrocher son diplôme d'avocate il y a une dizaine d'année. Elle allait rejoindre son domicile conjugal situé dans la cité Benchaoui dans la localité de Hamma Bouzaine lorsqu'elle fut surprise par les eaux en furie venant dans le sens inverse. Elle voulait sortir de son véhicule pris au piège avec une vingtaine d'autres agglutiné les unes sur les autres. Elle réussi selon des témoins oculaires à se dégager de sa voiture malheureusement elle ne réussira pas a rejoindre l'autre voie le courant des eaux boueuse l'en empêcha avant qu'elle ne soit prise en tenaille entre la tôle d'autres voiture. La malheureuse finira noyée.

Rachid avait 53 ans, originaire de la même localité, il était bien connu des habitants de Hamma Bouziane. Rachid était fonctionnaire au niveau du secteur de l'Etat civil de la commune de Constantine à Aouinet El Foul. Il était en route pour rejoindre sa femme et ses deux gosses avant que le drame ne se produise. Il a vainement tenté de se dégager de l'habitacle de sa bagnole. L'entassement des véhicules les uns sur les autres et la montée des eaux l'empêchèrent. Son corps sera dégagé des décombres par les citoyens plusieurs minutes plus tard.

Ce sont les deux victimes d'un autre mercredi d'enfer du aux intempéries.
Après la catastrophe du mercredi 12 septembre vécue par les habitants des quartiers est de Tébessa où un enfant de 5 ans avait perdu la vie, mercredi 19 fera date dans la mémoire des habitants de Constantine particulièrement ceux de la cité Djebli Ahmed ( Kantoli) entre Constantine et la commune de Hamma Bouziane.

Construction illicite, ordures et séparateurs de voies
En moins de vingt minutes une cinquantaine de véhicules ont été malmenés par les eaux en furie de oued Ibn Ziad sensé passer sous un pont à travers des buses en dessous de la RN 27 au niveau de la cité Djebli dans le sens de la voie Constantine-Hamma Bouziane. Des buses qui s'avérèrent trop exigües, -détritus et autres ordures déversés par les habitants de la région aidant- pour contenir le volume des eaux venant d'un autre affluent, le Tafrent, qui prend origine à partir des montagnes de Djebel El-Ouehch.
Les eaux des pluies torrentielles qui s'étaient abattues sur les hauteurs de la ville n'ont pu être évacuées par Oued Ibn Ziad lequel débordera sur la voie d'autant que les séparateurs de route longeant en continu la voie avait empêché les eaux de passer de l'autre côté pour reprendre leur cours vers le Rhumel. Une bâtisse construite puis étendue illicitement sur une partie du lit du oued a été aussi pointé par les autorités locales a également gêné le cours des eaux. Le wali a d'ailleurs exigé sa destruction dans les plus brefs délais.

Les séparateurs de voie en bétons aménagés sans discontinuité ni même de trous d'évacuation des eaux pluviale avaient, en effet, empêché les eaux de passer à l'autre voie (inverse) dont les bas-côtés auraient pu laisser le liquide se déverser sur l'oued Rhumel lequel longe la RN27 sur toute la longueur du moins au niveau du tronçon routier traversant la cité Djebli sur une demi douzaine de kilomètres.

Un drame qui aura couté la vie à deux personnes, fait 18 blessés tous admis à l'hôpital El BIr, la majorité pour des blessures sans gravité, et, endommagé près 48 véhicules dont deux bus.

Le ministre de l'intérieur et des collectivités locales a délégué avant-hier jeudi soit le lendemain du drame une commission composée du délégué national pour les grandes catastrophes, Tahar Mélizi, le secrétaire général du ministère des Ressources en Eaux et d'un représentant du ministère des Travaux publics afin de s'enquérir de la situation et de prévoir les mesures nécessaires pour « éviter que se reproduisent des drames similaire ».

Dans le sillage de sa virée constantinoise, le délégué a annoncé que la gravité de la situation impose la prise en charge le plus tôt de réelles mesures afin de parer à ce genre de catastrophes. Il annoncera qu'une conférence nationale autour de la gestion des grandes catastrophes sera organisée très prochainement, « probablement au mois d'octobre ». La rencontre devra se pencher sur plusieurs points dont celui de faire un diagnostic de la situation relatives au dégâts causés par les intempéries qui n'ont presque épargné aucune région ; la sensibilisation des acteurs et spécialistes sur la gravité de la situation ainsi que la sensibilisation sur la gouvernance locale afin de pouvoir situer les responsabilités et les prérogatives de chaque responsable, notamment dans le choix des bureaux d'étude et autres entreprises devant prendre en charge les travaux d'aménagement des structures.

Le délégué a rappelé que plus de 260 milliards de DA ont été dépensés par l'Etat pour prévenir ce genre de catastrophes. Il rappellera que malgré ces efforts, « des dégâts considérables ont été enregistrés malheureusement avec des pertes humaines à travers plusieurs wilaya, dont Tébessa, Medéa, Batna et aujourd'hui Constantine ». « Dix-huit wilayas ont été touchées à ce jour soit le 19 septembre », dira-t-il, par les intempéries et les dégâts enregistrés se chiffrent à 25 milliards de DA.

Ces déclarations faite en marge d'un point de presse tenue au siège de la wilaya de Constantine à Daksi une région qui, soit dit ne passant, ne fut guère épargnée par les intempéries de mercredi puisque les eaux avaient aussi rendu impraticables plusieurs voies notamment celles menant vers le nord de la ville des Ponts, la cité Ziadia et les monts de Djebel El Ouehch. Au cours de la rencontre, le wali, qui a tenu à rappeler l'élan de solidarité et l'apport de la population qui s'est mobilisée dès les premières minutes pour dégager les blessés et aider les services de secours à les évacuer vers les centres sanitaires, a annoncé la mise en place d'une commission de wilaya qui sera chargée de mesurer les dégâts et de prévoir la mise en place d'un dispositif à même d'éviter dans le futur ce gendre de drames. Les directeurs de wilaya de l'hydraulique, des travaux publics et des forets ; chacun dans le cadre de ses prérogatives a été exhorté de mettre la contribution de ses services pour faire le plus tôt un diagnostic et proposer des solutions.

Quatre wilayas (Annaba, Skikda, Mila et Guelma) ont été appelées en renfort notamment en matière de travaux publics. 70 engins et 400 agents ont été ainsi mobilisés par le ministère des Travaux public pour soutenir les intervenants constantinois, a, par ailleurs, annoncé le représentant du ministre des Travaux publics.


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