L’ANCIEN AMBASSADEUR A ALGER S’ATTAQUE AUX AUTORITES ALGERIENNES

La France perd son influence en Algérie ?!



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Bernard Bajolet, ancien ambassadeur à Alger et ex-patron de la DGSE (service français de renseignement extérieur) s’est attaqué, dans une interview publiée par Le Figaro, dangereusement aux autorités algériennes. En effet, dans l’édition de vendredi, Bernard Bajolet, vexé vraisemblablement par la dernière décision du président français sur Maurice Audin et les crimes coloniaux en Algérie, a pointé d’un doigt accusateur la « nomenclature algérienne » qu’il accuse d’exploiter « les sentiments à l’égard de l’ancienne colonie ». Selon cet ancien patron du renseignement français, une génération d’Algériens, « issue ou héritière de la guerre d’Algérie », aurait toujours « besoin de se légitimer en exploitant les sentiments à l’égard de l’ancienne colonie ». Pour conclure son discours logorrhéique sur l’Algérie, Bajolet relève un « blocage sur la question des harkis » et évoque des « soldats français torturés et tués par le FLN ». Ces attaques, qui ne viennent pas forcément de la France officielle, interviennent dans un moment marqué par une volonté ressentie, du président français Emmanuel Macron et de la mission diplomatique en Algérie, d’aller vers un apaisement, notamment vis-à-vis du dossier de l’histoire et du renforcement des relations économiques. Signalons que la France ainsi que l'Union européenne (UE) reprochent à l'Algérie de favoriser dans les échanges commerciaux la Chine au détriment de l'Europe. En effet, la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmstrِm, estime que l'Algérie ne respectait pas ses accords commerciaux avec l'Union européenne, ce qui in fine revenait à favoriser les intérêts de la Chine. Intervenant devant les commissions des Affaires économiques et des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, Mme Malmstrِm avait déclaré que "l'Algérie, beaucoup des choses qu'ils font, ne sont pas en conformité avec nos accords de libre-échange". Pour la commissaire européenne, les actions de l'Algérie "favorisent la Chine" en guise de réponse à une question d'un député et sans donner d'exemples précis. "Il faut qu'on trouve des solutions, sinon il faudra évoquer, dans l'accord, les clauses de règlement de différend" a-t-elle averti."Nous sommes dans un échange de lettres et discussions avec les autorités algériennes à ce sujet", avait-elle ajouté, en assurant que l'UE menait un "dialogue" avec le pays.


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