Crise migratoire

Libération des marins-pêcheurs tunisiens retenus en Italie

Les marins-pêcheurs tunisiens  retenus par les autorités italiennes depuis plusieurs semaines, ont été relâchés et devraient être de retour en Tunisie dans les prochains jours, a annoncé hier l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), relayée par l’APS.

Le navire de pêche Bourassine hc 1015, relevant du port de Zarzis, qui transportait ces marins-pêcheurs, a été saisi, depuis le 30 août 2018, par les autorités italiennes, lesquelles ont également arrêté son équipage après que ce dernier ait aidé un groupe de 14 immigrés clandestins.

Jeudi, 21 individus, dont des étrangers, ont été interceptés par les garde-côtes du gouvernorat de Nabeul et de Jbeniana (gouvernorat de Sfax), alors qu’ils tentaient de franchir les frontières maritimes clandestinement, a annoncé, vendredi, le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. «Une patrouille relevant de la garde maritime de Nabeul a appréhendé, au large de Menzel Temim, un bateau de pêche équipé de deux moteurs et transportant une quantité de carburants avec à son bord neuf individus âgés entre 19 et 27 ans», selon le communiqué, repris par l’agence de presse tunisienne, Tap, faisant état de la saisie d’un montant de «1400 euros». Ces personnes «s’apprêtaient à franchir clandestinement les frontières maritimes, en direction de l’Italie», a indiqué le ministère. Elles ont été placées en garde à vue et une information judiciaire a été ouverte à leur encontre pour «formation d’une entente en vue de quitter clandestinement le sol tunisien par voie maritime».

Dans la soirée du même jour, dix autres personnes de nationalité ivoirienne, retranchées dans une maison en construction dans la région d’Al Faidh (Sfax), ont également été interpellées par une patrouille relevant de la brigade de recherche et d’investigation de la Garde nationale de Jbeniana, selon la même source. Elles «se préparaient» elles aussi à rejoindre les côtes italiennes. Deux autres personnes impliquées dans l’organisation de l’opération ont été arrêtées et placées en garde à vue. Et, une troisième est recherchée.

Mi-septembre, les unités de la garde maritime tunisienne ont déjoué une tentative de franchissement illicite des frontières maritimes par 34 personnes, âgées entre 20 et 35 ans, à partir de la plage de Sidi Jameleddine, à Menzel Temime (gouvernorat de Nabeul), selon une source sécuritaire.