Brahim Brahimi, le résistant



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Brahim Brahimi, dit Ahmed, fut un visionnaire et un ardent défenseur de la liberté de la presse, profondément imbu de valeurs démocratiques ; un passionné des médias, un intellectuel talentueux et accompli. Il a consacré sa vie entièrement au journalisme, engagé en faveur de l’émergence d’une presse libre, indépendante et de qualité.

Modeste, humble, travailleur acharné et désintéressé, il n’avait que faire des fonctions officielles, ministérielles — des propositions déclinées d’ailleurs à plusieurs reprises — et autres attributs administratifs où l’individu, indépendamment de sa compétence et de ses mérites, est broyé par la machine d’Etat bureaucratique, incompétente, inhumaine et médiocre.

Rendre hommage à Ahmed, c’est mettre en valeur son abondante et riche œuvre dédiée à nos métiers, à son travail de réflexion sur le rôle des intellectuels, le rapport au pouvoir, l’état de la presse ; il a pris soin de décortiquer, à chaque phase de la vie politique, les mécanismes de la répression pour inhiber la liberté d’expression et la liberté de presse, sans concessions.

Enseignant, il a marqué des générations d’étudiants par sa rigueur, son sérieux et son entière disponibilité dans la transmission des connaissances et du savoir ; son empreinte est forte, notamment avec la création de l’Ecole supérieure de journalisme, dont il avait assuré le lancement avec une passion dévorante. Il s’est distingué par la dénonciation, sans équivoque ni langue de bois, de toutes les atteintes au droit des journalistes d’exercer leur métier en toute liberté.

Il a fait du droit à l’information — reconnu pour la première fois en Algérie par la Constitution de février 1989 — un droit fondamental, malheureusement bafoué par tous les régimes sans exception.

Homme de réflexion mais également d’engagement, il était de tous les combats des journalistes dans tant d’épreuves, il n’hésitait pas à dénoncer les assassinats de journalistes par les terroristes islamistes au moment où d’autres intellectuels de sa génération les justifiaient ou tout au moins ne trouvaient rien à y redire… Il a accompagné tous les combats des journalistes contre l’arbitraire.

Le monopole de l’Etat sur la publicité publique à travers l’ANEP est perçu comme une grave déviation du rôle de l’Etat-nation. L’autorité politique apparaît comme une machine répressive dans toute sa splendeur. Son décès au moment où les pouvoirs publics verrouillent encore plus sévèrement le paysage médiatique à travers un étranglement financier continu des médias, nous responsabilise encore davantage.

Ahmed Brahimi s’en est allé sur la pointe des pieds…

Dans nos cœurs, il restera un de nos guides dans le combat mené sans relâche pour faire reculer l’arbitraire et la tentation de réduire au silence toutes les voix.

Son esprit de résistance nous accompagne dans ce combat sans relâche !…


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