Sonatrach

lancement des premiers forages en offshore début 2019



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Les premiers forages en offshore seront lancés début 2019, a indiqué lundi à Alger le P-dg de la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour.

«On va bientôt avoir la première exploration forage pour le offshore. C’est très intéressant pour nous. C’est certain, il y a du potentiel. D’après les études préliminaires, il y a de très  bonnes perspectives. Maintenant, il faut qu’on attende encore de voir. Mais je pense que dès l’année prochaine, on commencera à faire les premiers forages», a-t-il affirmé lors d’un point de presse tenu à l’issue de la présentation du rapport annuel de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) sur les perspectives mondiales du marché pétrolier.

Pour rappel, Ould Kaddour avait indiqué en mars dernier que des projets de forages en offshore au large de Bejaïa et d’Oran étaient au stade d’évaluation des données sismiques. Il avait également relevé que plusieurs partenaires de Sonatrach comme Anadarko (Etats-Unis), Total (France), Eni (Italie) et Statoil (Norvège) étaient intéressés à se joindre à Sonatrach pour pouvoir développer l’activité du forage en offshore en Algérie.

Evoquant les énergies fossiles, il a souligné que l’Algérie est classée 3e au niveau mondial : «C’est une réserve que Dieu nous a donnée, il faut bien qu’on l’exploite. Il est nécessaire de mettre en œuvre cette solution», a-t-il dit. Toutefois, il a affirmé que «le gaz de schiste est un processus très long. Il y a une phase d’études qui est lancée et à partir de cette phase, il va y avoir des essais au niveau du centre d’innovation. Il s’agit, selon lui,  d’un travail qui demande 3 à 5 années, ajoutant que l’idéal est de le faire avec un partenaire qui a des compétences et la technologie dans l’exploitation du pétrole non conventionnel.

En réponse à l’acharnement d’un journal marocain contre Sonatrach, Ould Kaddour a expliqué qu’avec «l’inauguration de pipeline (un mode de transport des matières fluides réalisé au moyen de conduites constituant généralement un réseau), reliant les Dairas d’El Aricha (Tlemcen) à Beni Saf (Aïn Témouchent), un journal a titré que Sonatrach veut couper le pipeline du Maroc (…) Bien au contraire, je veux qu’il reste». Et d’ajouter que Sonatrach cherche à augmenter ses exportations de gaz grâce à la réalisation d’un nouveau pipeline.

L’Algérie a joué un rôle important dans la stabilisation des prix du pétrole

Interrogé sur les prix de pétrole qui ont atteint les 80 dollars le baril, le P-dg de Sonatrach a estimé que l’avantage actuellement était d’avoir un prix stable entre 70 et 80 dollars le baril. Ce qui permet, selon lui, de planifier des projets et des programmes de développement pour les prochaines années.

Ould Kaddour a par ailleurs rappelé le rôle de l’Algérie dans le rapprochement des visions entre les pays Opep et non-Opep et dans la stabilité du marché pétrolier à travers la réunion historique tenue à Alger en 2016 et la rencontre du Comité de suivi de l’accord Opep et non-Opep (JMMC) tenue dimanche à Alger.

«L’Algérie a joué (dimanche) un rôle extraordinaire dans la stabilisation des productions et des coûts. Cette année, on est satisfait avec un baril entre 70 et 80 dollars», a-t-il ajouté. Il a rappelé, dans ce sens, que lorsque les prix étaient à 40 dollars, il a été enregistré une réduction des investissements dans le secteur pétrolier, équivalant à 500 milliards de dollars.

A noter que des experts de l’Opep ont présenté aux cadres de Sonatrach, le rapport annuel de l’Organisation sur les perspectives mondiales du marché pétrolier. Selon ce rapport, le total de l’énergie primaire devrait augmenter de 33% entre 2015 et 2040, principalement grâce aux pays en développement, qui enregistrent près de 95% de la croissance de la demande énergétique globale. Quant à la demande de pétrole à long terme, elle a été révisée à la hausse pour la deuxième année consécutive, avec une demande totale de plus de 111,7 Mb/j en 2040. La croissance de la demande est tirée par les régions non membres de l’OCDE qui enregistrent une forte augmentation d’environ 23 Mb/j en2040, explique le rapport.

La croissance de la demande à long terme provient principalement des secteurs de la pétrochimie (4,5 mb/j), du transport routier (4,1 mb/j) et de l’aviation (2,7 mb/j), note le document.

Pour ce qui est de la demande de pétrole brut de l’Opep, elle devrait atteindre environ 40 Mb/j en 2040, contre 32 Mb/j en 2018. La part du brut de l’OPEP dans l’offre mondiale de pétrole devrait passer de 34% en 2017 à 36% en 2040, précise la même source.

R. E.

 

 

 


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