Quelque 20 personnes meurent de la rage chaque année



...


La rage est une maladie mortelle d'origine animale. En Algérie, il est enregistré annuellement entre 100 000 et 120 000 morsures qui font 15 à 20 décès. les plus touchés sont principalement les enfants âgés entre 4 et 15 ans.

Ces chiffres ont été communiqués ce lundi par des médecins spécialistes qui ont organisé une journée de formation et d'information au profit des journalistes à l'Institut national de santé publique d'El Biar (INSP). Le docteur Abderrazak Soufi, chef de département de médecine préventive à l'Institut Pasteur, a expliqué que le virus de la rage est transmis à l'homme via la salive d'un animal domestique ou sauvage, notamment le chien. Cette transmission du virus se fait lors d'un léchage sur la peau lésée, d'une griffure ou d'une morsure, ajoute le spécialiste.


Néanmoins, la rage demeure une maladie maîtrisable si l'on prend les mesures de précaution nécessaires. Le docteur Soufi souligne l'existence d'un vaccin sûr et efficace à administrer après une morsure ou une griffure par un animal susceptible d'être enragé. L'Algérie recourt, selon lui, à deux types de vaccins (tissulaire et cellulaire) fabriqués localement. La vaccination permet d'éviter l'apparition de la rage et la mort de la personne concernée si elle pratiquée dans les heures qui suivent la morsure. Par ailleurs, le docteur Aïcha Abad de l'hôpital d'El Kettar s'est focalisée sur l'importance de la vaccination des animaux domestiques, considérant cette pratique comme étant la stratégie la plus efficace pour prévenir la rage humaine. En ce qui concerne les animaux inconnus, l'intervenante insiste sur le fait de ne pas les approcher ou de les toucher, de les caresser ou de les nourrir, du fait qu'ils sont un vecteur potentiel de cette maladie.


Tous les médecins intervenants lors de cette Journée organisée à l'occasion de la Journée mondiale de la rage, célébrée le 28 septembre de chaque année, s'accordent sur l'impératif d'adopter trois mesures après être mordu ou griffé par un animal, même si celui-ci est vacciné. Il est question, selon eux, de se laver immédiatement et abondamment avec de l'eau javellisée à 12° pendant au moins quinze minutes. Après le rinçage, la personne concernée devrait appliquer de l'alcool. L'ensemble des conférenciers ont mis l'accent sur l'urgence de la consultation après l'incident, et ce dans la structure hospitalière la plus proche, et le suivi du schéma vaccinal tel que le préconisent les médecins. L'autre point soulevé lors du débat est celui relatif à l'importance de la multisectorialité dans la mise en œuvre du programme dédié à la lutte contre la rage.


En effet, le travail en synergie s'impose, eu égard à l'interférence qui existe entre plusieurs départements ministériels, notamment de l'Agriculture, des Collectivités locales en ce qui concerne le captage et l'abattage des animaux errants qui infestent tant les villes que les villages. A ce titre, il faut signaler que les services d'hygiène communaux sont complètement démissionnaires si l'on tient compte du nombre de chiens et de chats errants qui continuent de sillonner nos quartiers, semant ainsi la terreur parmi les populations


Lire la suite sur Le jeune indépendant.