Le suffisant Ouyahia, la cacophonie politique, le boucher et les rabâcheurs



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Par M. Aït Amara – Fidèle à ses habitudes. Egal à lui-même. Incorrigible. C’est avec sa sempiternelle arrogance que le secrétaire général du RND a «affronté» les journalistes ce samedi au siège de son parti pour, comme toujours, ne répondre à aucune de leurs questions.

Tout au plus, Ahmed Ouyahia a donné son avis sur les questions qui, pour certaines, préoccupent l’opinion publique, pour d’autres, n’intéressent que les protagonistes qui se crêpent le chignon pour des considérations politiciennes ou matérielles.

Il en est ainsi de l’affaire de la cocaïne à propos de laquelle le Premier ministre ironise en laissant entendre qu’il ne se «rabaisserait» pas à commenter des pacotilles de «boucher ou de boulanger ou que sais-je encore» (dixit Ouyahia). La tentative d’introduction d’une gigantesque quantité de drogue dure qui se chiffre à plusieurs centaines de kilogrammes – une première en Algérie – et les révélations qui se sont corrélées à l’affaire principale et qui ont mis à nu une corruption endémique au cœur de l’administration, ne méritent donc pas d’être analysées et commentées par le chef de l’Exécutif. «Laissons la justice travailler !», aurait-il pu dire en toute humilité, sans recourir à ses habituels sarcasmes.

La démission de Bouhadja est une affaire qui ne concerne que l’APN, a encore argué le patron du RND qui s’est ligué avec son frère-ennemi du FLN pour demander le départ du président de l’Assemblée à qui il demande de «faire prévaloir l’intérêt général», car la situation actuelle qui a conduit au blocage de l’instance législative est «insensée». L’ancien directeur de cabinet de la présidence de la République avoue ainsi – s’en rend-il compte ? – que l’APN est inutile puisque le chef de l’Etat est habilité à signer la loi de finances sans recourir au Parlement. Pourquoi tout ce cinéma, alors ?

Le cinéma, Ahmed Ouyahia en a justement parlé aussi, accusant les médias de faire dans la fiction hollywoodienne en inventant mille et un scénarii. C’est que le Premier ministre excelle dans ce jeu de cache-cache où il aime à apparaître comme l’éternel vainqueur en s’adonnant à son sport favori – la conférence de presse – qu’il convoque à sa guise pour répondre aux «questions» quand ça lui chante et où il veut. Les règles, c’est lui qui les fixe et quand il décide de parler, c’est pour faire porter à la presse toutes les misères et tous les maux vécus par le citoyen auquel les journalistes-cinéastes «font avaler n’importe quoi».

Les conférences de presse d’Ahmed Ouyahia, qu’il les anime sous la casquette de secrétaire général de son parti, dans la peau du Premier ministre ou dans le costume des deux réunis, ont le mérite de confirmer à chaque fois l’immense écart qui sépare l’orateur de l’audience, les deux navigant sur deux fleuves qui coulent séparément.

Ahmed Ouyahia ferait mieux de se taire, tant ses interventions aussi intempestives que superflues n’ont jamais rien apporté au débat.

M. A.-A. 


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