Biens mal acquis et corruption

que reproche-t-on aux 5 généraux-majors incarcérés ?



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Les accusations sont gravissimes et les faits peuvent alimenter le plus gros scandale d’Etat de l’Algérie indépendante. Plusieurs sources proches du ministère de la Défense nationale ont confirmé à Algérie Part que les 5 puissants généraux-majors incarcérés hier dimanche par le tribunal militaire de Blida sont accusés “d’enrichissement illicite” et “abus de fonctions”. 

En clair, les anciens commandants des première, deuxième et quatrième régions militaires, respectivement les généraux-majors Habib Chentouf, Saïd Bey et Abderrazak Chérif, le général-major Nouba Menad, ancien commandant de la Gendarmerie nationale et le général-major Boudjemaâ Boudouaour, ancien directeur central des Finances au ministère de la défense nationale, sont accusés d’avoir participer à “une affaire de biens mal acquis et de corruption”, comme le révèle également à l’AFP une source sécuritaire à Alger.

Les informations recueillies par Algérie Part au cours de ses investigations confirment également les faits révélés par cette source sécuritaire au bureau de l’AFP à Alger. Ces 5 généraux-majors ont été auditionnés” pour la troisième fois en quinze jours pour le grief d’infractions aux consignes générales de l’armée” portant sur des faits de “dilapidation” de fonds publics et de “mauvaise gestion”.

Par ailleurs, si l’implication du général-major Boudjemaâ Boudouaour dans l’affaire de “Kamel le Boucher”, à savoir le principal accusé dans le scandale de la cocaïne du Port d’Oran, est avérée et confirmée par les investigations des enquêteurs en charge de ce délicat dossier, le rôle des autres généraux-majors dans des affaires de corruption reste encore à déterminer car il demeure méconnu jusque-là. Seule la justice militaire détient les données confidentielles de leur dossier. Cependant, plusieurs informations nous parviennent à propos “des passations douteuses de marchés” et de “trous comptables” relevés dans les exercices financiers des infrastructures militaires dirigées auparavant par ces généraux-majors. Ainsi, à titre d’exemple, plusieurs sources indiquent à Algérie Part qu’un “trou comptable dépassant plusieurs dizaines milliards de centimes” aurait été constaté au niveau de la gestion de la 4e région militaire, dirigée par le général-major Abderrazak Chérif.

Cependant, nous n’avons pas pu confirmer la véracité de cette information. Il demeure difficile, pour ne pas dire impossible, pour le moment d’accéder aux sources officielles qui peuvent informer ou confirmer toutes ces informations. Seule la justice militaire connaît les dessous réels de ce dossier très complexe. Et la “Grande Muette” ne semble pas prête de communiquer sur cet incroyable scandale.


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