Smaïl Chikhoun appelle à changer les lois



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Après les déclarations de l’ambassadeur US sur le climat des affaires

Les critiques formulées par l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique à Alger, John Desrocher, relatives à l’instabilité du cadre juridique, sont appuyées par le président du Conseil d’affaires algéro-américain, Smaïl Chikhoun.

En marge du Forum de l’Agriculture algéro-américan organisé hier à Alger par le Conseil d’Affaires algéro-américain «USABC» et l’ambassade d’Algérie à Washington, en partenariat avec le Forum des Chefs d’Entreprise (FCE), M. Chikhoun a appelé à simplifier ces lois pour attirer les investisseurs étrangers. «L’ambassadeur a parlé du climat des affaires, de la bureaucratie et de la visibilité. C’est vrai que c’est un problème qu’il n’y ait pas de visibilité, que les lois changent pratiquement chaque trimestre», a-t-il déclaré. Pour améliorer le climat des affaires, l’orateur a plaidé pour une stabilité juridique à long terme qui offrira la visibilité économique aux investisseurs. «Pour un investisseur étranger, surtout pour les américains, ils veulent toujours avoir une visibilité et savoir quelle est la politique (économique) en Algérie pour aller dans les 5 à 10 ans sans qu’il y ait trop de changements. C’est ça qui fait que le climat des affaires doit s’améliorer. C’est ce qui manque chez nous», a-t-il lancé, tout en appelant à rester «optimiste». Se voulant plus explicite concernant la bureaucratie qui entrave les projets de partenariat, Smail Chikhoun a cité le projet entre une firme américaine et l’entreprise Tifralait. «Les lenteurs bureaucratiques ont fait qu’il y a des retards dans la réalisation du projet. Quant il a fallu sortir des tracteurs de 650 chevaux, il a fallu 3 mois pour les dédouaner pace que c’était la période où il y avait des restrictions sur l’importation du matériel roulant. Il a fallu une dérogation spéciale pour qu’ils puissent sortir. Ensuite, il a fallu faire face à une autre bureaucratie, les autorisations de la DGSN, du ministère de la Défense, du ministère des télécommunications, parce que ces tracteurs sont équipés de GPS», a-t-il ajouté. «C’est la loi algérienne, je pense qu’il va falloir commencer à simplifier tout ça. Les Américains nous demandent pourquoi il y a tant de bureaucratie, pourquoi ne pas arriver au port et sortir le même jour la marchandise», a-t-il poursuivi. Il a quelques jours, l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique à Alger, John Desrocher, a expliqué que les changements des lois «rendent plus difficiles pour les entreprises la compréhension de l’environnement dans lequel elles envisagent d’investir». «Attirer d’autres investissements américains en Algérie nécessitera plus de transparence, plus de prévisibilité et un meilleur accès aux marchés. Ce que j’entends le plus souvent de la part des entreprises américaines qui envisagent d’investir en Algérie, c’est que des problèmes tels que les restrictions à l’importation, la lourdeur de la bureaucratie et les mesures réglementaires et les difficultés de transfert monétaire réduisent l’attrait de l’Algérie en tant que destination des investissements», avait soutenu l’ambassadeur. Pour revenir au forum d’hier, il faut souligner que les opérateurs américains ont exprimé leur disponibilité à investir en Algérie dans le secteur de l’Agriculture, à long terme.

Sécurité alimentaire : l’enjeu majeur
Dans leurs interventions, les représentants du ministère de l’Agriculture et du FCE ont mis l’accent sur la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire du pays. M. Yahyaoui, représentant du département de l’Agriculture, a souligné que l’Etat accorde une grande importance à ce secteur stratégique afin de garantir la sécurité alimentaire.
Il a assuré que le gouvernement encourage l’investissement privé et étranger dans le domaine, soutient la création de grandes exploitations agricoles et accompagne les projets structurants. Selon lui, l’Algérie produit 70% de ses besoins agricoles, précisant que certains produits, qui connaissent un excédent de production comme la datte et l’huile d’olive, sont exportés.
Pour sa part, Mehdi Bendimerad, vice-président du FCE, a expliqué que l’agriculture occupe une place importante des secteurs vers lesquels le FCE oriente les investisseurs en quête d’opportunités d’investissements. Il a affirmé, dans ce sens, que «la sécurité alimentaire est un enjeu majeur pour l’Algérie».
Il a exprimé le souhait de profiter «de l’impressionnante expérience américaine en matière de production de lait, de fabrication d’équipements agricoles, de développement industriel du machinisme agricole ainsi que dans la gestion de complexe agricole integré». Soulignant que l’Algérie est un grand importateur de poudre de lait (elle importe plus de 50% de sa consommation pour un montant annuel de près de 1,3 milliards de dollars), l’orateur a indiqué que cette situation est similaire pour d’autres domaines tels que la production et la transformation des céréales ou les différents aliments du bétail.
«Notre ambition est d’inverser cette tendance et de réduire la facture d’importation en valorisant la production algérienne. Il existe donc un grand potentiel qu’il conviendrait de développer en partenariat avec des entreprises américaines», a-t-il souligné.

Karim Aimeur


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