Washington soutient Riyad



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Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo s’est entretenu, hier, avec des responsables turcs à Ankara sur l’affaire du journaliste saoudien disparu Jamal Khashoggi, Washington ménageant Riyad en dépit de nouveaux indices accréditant la thèse de son assassinat au consulat saoudien. Le président américain lui-même semble accorder le bénéfice du doute à son allié, réclamant dans un entretien avec l’agence de presse AP l’application à l’Arabie saoudite du principe de présomption d’innocence et rappelant que l’Arabie saoudite menait sa propre enquête. Mais des informations du New York Times, photos à l’appui, renforcent les soupçons à l’encontre de Riyad : selon le quotidien, l’un des hommes identifiés par les autorités turques comme faisant partie de l’équipe soupçonnée d’avoir perpétré l’assassinat sont des collaborateurs du prince hériter saoudien Mohammed ben Salmane, dit MBS, et trois autres appartenaient aux services de sécurité rattachés au prince. Les autorités turques ont effectué une fouille au consulat lundi et ont entamé hier des recherches dans la résidence du consul Mohammad Al-Otaibi, qui, selon les médias turcs, était présent au consulat quand l’assassinat supposé a eu lieu. Arrivé dans la matinée en provenance d’Arabie saoudite, M. Pompeo s’est entretenu à l’aéroport d’Ankara avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est lui aussi à ce stade gardé d’incriminer ouvertement Riyad. Le secrétaire d’Etat américain a ensuite rencontré son homologue turc Mevlüt Cavusoglu. Cette visite intervenait au moment où la presse turque publiait de nouvelles révélations accablantes pour Riyad, selon lesquelles Jamal Khashoggi a été torturé et assassiné dans le consulat de son pays à Istanbul le 2 octobre. Le journal progouvernemental turc Yeni Safak, affirmant s’appuyer sur des enregistrements sonores réalisés à l’intérieur du consulat, a rapporté mercredi que le journaliste y a été torturé avant d’être décapité par des agents saoudiens. Le site Middle East Eye, citant une source ayant eu accès à ces enregistrements, a affirmé que l’assassinat a duré sept minutes et que les agents saoudiens avaient commencé à découper son corps en morceaux alors qu’il était encore en vie. Des responsables turcs ont affirmé quelques jours après sa disparition que M. Khashoggi, un collaborateur du Washington Post critique du prince ben Salmane, avait été assassiné au consulat par une équipe de 15 agents spécialement dépêchés par l’Arabie saoudite. Des médias américains avaient rapporté lundi soir que l’Arabie saoudite envisageait de reconnaître que le journaliste de 60 ans qui vivait aux Etats-Unis depuis 2017 était mort lors d’un interrogatoire qui aurait mal tourné. Selon CNN, Riyad préparerait un rapport concluant que l’opération a été menée sans autorisation ni transparence, dédouanant ainsi l’Etat saoudien, et que les personnes impliquées seront tenues pour responsables. Mais des observateurs mettent en doute l’éventualité qu’une telle opération ait pu être menée sans l’accord de Riyad où Ben Salmane exerce un contrôle sans partage sur les services de sécurité dirigés par des fidèles parmi les fidèles. Une ligne de défense d’autant plus battue en brèche par les informations du New York Times sur l’appartenance de certains membres du commando aux services de sécurité rattachés au prince.
Un autre de ces hommes, un médecin légiste identifié comme Salah al-Tubaigy, a occupé des postes à hautes responsabilités au ministère saoudien de l’Intérieur, poursuit le journal.


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