Le postede président déclaré vacant



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Apn : les députés de la majorité sont passés à l’acte

Les députés de la majorité présidentielle ont exécuté la menace d’écarter Said Bouhadja de la présidence de l’APN, après un bras de fer qui dure depuis déjà 20 jours.

Le refus de Bouhadja de céder à la pression de ces députés, notamment ceux du FLN et du RND, a poussé les membres du bureau de l’Assemblée à déclarer la vacance du poste du président, à l’issue d’une réunion de cette instance tenue, hier, au siège de l’APN.
Dans une déclaration très laconique à la presse à la fin de cette réunion, le président de la séance, El Hadj Laib, qui a présidé la rencontre, en sa qualité de membre le plus âgé, a déclaré la vacance du président de la chambre basse du Parlement, annonçant que la commission des affaires administratives et juridiques de l’APN se saisira de cette décision, en vue d’élaborer un rapport constatant la vacance, et le soumettre en séance plénière, à l’adoption de la majorité des membres de l’APN. Il a argué cette action par trois éléments principaux, à savoir la pétition signée par 350 députés, demandant la démission de Said Bouhadja, le refus de ce dernier de partir, et la situation de blocage que vit l’Assemblée. L’orateur a évoqué l’article 10 du règlement intérieur de l’APN, qui prévoit quatre cas pour la déclaration de la vacance du poste du président. Il s’agit de démission, d’incapacité, d’incompatibilité ou de décès.
Finalement, c’est le cas d’incapacité qui est retenu contre M. Bouhadja. Non pas l’incapacité physique pour cause de maladie, mais l’incapacité de gérer les affaires de l’Assemblée.
«Said Bouhadja est incapable de gérer l’Assemblée, donc l’article 10 du règlement intérieur doit être appliqué sur son cas», a fait savoir Chikh Barbara, président du groupe parlementaire du MPA. Et quelle sera donc la suite des évènements ? «Dans notre action contre le président de l’APN, on se base sur des soubassements politiques et juridiques. On procède par étape», a déclaré, pour sa part, Abdelhamid Si Afif, président de la commission des affaires étrangères. En tout cas, l’article 10 stipule qu’en cas de vacance de la présidence de l’APN par suite de démission, d’incapacité ou d’incompatibilité ou de décès, «il est procédé à l’élection du président de l’APN dans un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la déclaration de la vacance». Dans le hall de l’Assemblée, les adversaires de Bouhadja annoncent l’élection d’un nouveau président d’ici lundi matin, après une séance plénière qui pourra avoir lieu dimanche, afin d’adopter la déclaration de vacance du poste de président. Mais si Bouhadja ne renoncera pas entre temps, l’APN risque d’avoir deux présidents lundi prochain. Il faut dire que l’APN a été bloquée, hier, pour la deuxième journée consécutive. Dans le hall de l’Assemblée, une quarantaine de députés attendaient depuis la matinée les résultats de la réunion du bureau. Certains, comme ce député d’Oran, qui est pour le départ de Bouhadja de la tête de l’APN, ont déploré le procédé d’avant-hier, qui a consisté à cadenasser la porte de l’Assemblée. «C’est un procédé malheureux, et je suis contre cette manière de faire», a-t-il déclaré à la presse. Le grand absent de cette autre longue journée à l’APN est son président, Said Bouhadja, qui a préféré ne pas venir, alors que les députés étaient déterminés à l’empêcher de rejoindre son bureau. Mais dans des déclarations à la presse avant-hier, M. Bouhadja a qualifié l’action des protestataires d’«agissements immoraux».
Comme il s’en est pris au secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, accusé d’être l’instigateur du mouvement des députés contre lui. «Djamel Ould Abbes est tout d’abord un secrétaire général illégitime», a-t-il déclaré à un quotidien national, rappelant que le comité central du parti ne s’est pas réuni depuis près de deux ans. «Le comité central ne s’est pas réuni depuis deux ans, alors que les statuts du parti exigent au moins une réunion par an, pour notamment encadrer le travail du bureau politique», a-t-il relevé. Said Bouhadja estime, dès lors, que le bureau politique, qui a décidé de lui retirer la couverture politique du parti et le traduire devant la commission de discipline, «agit dans l’illégalité». «Celui qui n’a pas de légitimité, ne peut pas me retirer la couverture politique. Ould Abbes doit quitter la direction du FLN», a-t-il lancé.

 

Karim Aimeur


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