Citoyen actionnaire



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Par Bachir Medjahed – Des émeutes sont le signe qu’il n’y a pas eu de dialogue engagé avec les populations. Pourtant, nous ne sommes pas dans le contexte d’un régime policier, selon ceux qui sont proches du pouvoir.

Quand les forces de sécurité interviennent, que cela soit à l’occasion d’une crise locale qui se transforme en émeutes locales ou pour ce qui concerne l’expression dans la rue de revendications salariales qui ne rencontrent pas le cadre du dialogue ou des négociations, cela signifie inévitablement qu’il est déjà trop tard. Les germes de la crise ont été portés à maturité. La politique du dialogue permanent n’a pas connu son aboutissement ou, plutôt, sa mise en œuvre.

Pourquoi se focaliser sur les émeutes ? Tout simplement parce que toute l’opposition en parle ou la souhaite comme seul instrument possible d’une alternance. Faudrait-il, alors, en faire une tradition ?

L’intervention de forces de sécurité traduit l’échec des pouvoirs publics.

Quelqu’un disait qu’il faudrait «traiter les citoyens aussi bien que les actionnaires». Les citoyens ont bien une part de ce pays ou, plutôt, de cet Etat, pourquoi ne seraient-ils pas considérés comme des actionnaires ? Certes, un pays n’est pas une entreprise, mais, en réalité, il peut l’être quand il fait faillite, c’est-à-dire quand il est endetté et qu’il n’est pas en mesure de payer. Un dépôt de bilan devant les institutions financières, tel que le FMI. Seulement, les Etats ne rendent pas compte aux citoyens alors que ces derniers sont propriétaires en vertu du vote qui exprime une souveraineté populaire.

Une alternance par des émeutes ? Cela serait grave dans ce contexte régional où les émeutes se transforment en insurrections mises à profit par un terrorisme international fatalement inévitable. Un autre problème demeure la prolifération des «Bentalha»(*), ou la menace d’un retour à l’âge de la pierre.

Pourquoi alors qu’à chaque mouvement de foule, à chaque grève qui promet de durer, il y a de la part des pouvoirs publics cette crainte de récupération par l’opposition ou par la subversion plutôt internationale ? En principe, cela ne devrait plus être le cas. En principe seulement. Cependant, serions-nous réellement dans un contexte stratégique totalement différent ?

Les vulnérabilités du pays par rapport à de telles menaces proviendraient de la rencontre entre le mécontentement social et la posture de veille de la subversion.

B. M.

(*) Massacre de populations civiles par les groupes islamistes armés (GIA) en septembre 1997.


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