Triste tableau



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Par Rabah Toubal – Il ne manquait que la monstrueuse affaire Djamal Khashoggi aux pays arabes pour parachever le triste tableau qu’ils offrent au monde, depuis longtemps déjà.

Après le «printemps» des années 2010 et 2011, qui a vu éclore, ici et là, dans le monde arabe de réels espoirs et une volonté de changement, hélas vite étouffés, à l’exception de la Tunisie, que le malheureux journaliste saoudien cite dans son dernier article paru dans le Washington Post, à titre posthume, comme unique exemple de pays arabe où la liberté d’expression, dont les pays arabes «ont le plus besoin aujourd’hui», dixit Djamel Khashoggi, est encore respectée.

En effet, les uns, comme l’Arabie Saoudite et ses riches et puissants alliés de la coalition contre le pauvre Yémen, divisé et affamé, sont enlisés dans des conflits armés meurtriers ou des guerres civiles tragiques, comme la Syrie, l’Irak, la Libye ou le Yémen. Les autres sont confrontés à des crises économiques épouvantables ou à des crises sociales et politiques inextricables, qui ont lessivé et tétanisé leurs peuples et leurs forces vives, à l’image du Maroc, avec l’interminable insurrection populaire du Rif et de l’Algérie, qui recule dramatiquement à l’ombre de mascarades électorales et de putschs parlementaires.

Troublant et troublé mondes arabe et musulman, qui font l’objet d’un dépeçage en règle de la part des puissances qui convoitent leurs immenses territoires ainsi que leur riche sous-sol et leurs espaces maritimes et aériens, extrêmement fragilisés par des pouvoirs féodaux et dictatoriaux et des oppositions souvent encouragées, aidées ou manipulées par des puissances étrangères.

R. T.


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