Graves incidents à la fin du match CABBA-MCA

Aux grands maux les grands remèdes



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La violence dans les stades de football resurgit avec force en ce début de la saison 2018-2019.

De graves incidents se sont produits, samedi soir, au stade de Bordj-Bou-Arréridj, à la fin du match entre le CABBA local et le MC Alger. Ces retrouvailles entre les Bordjiens et les Mouloudéens ont tourné au vinaigre. Le terrain s’est transformé en une arène de pugilat à la fin de la rencontre qui s’est achevée en queue de poisson, dans une confusion totale. Des supporters du CABBA, chauffés à blanc par l’incorrigible Faouzi Chaouchi, encore lui, ont envahi le terrain pour s’en prendre aux joueurs du MCA, notamment à l’ancienne vedette de leur équipe, Abderrahmane Hachoud, qui s’est réfugié chez les supporters algérois, après avoir été attaqué à l’arme blanche. Il a failli connaître le même sort que le défenseur de l’USM Alger et de l’équipe nationale, Abdelkader Laïfaoui, qui avait frôlé la mort après avoir été poignardé sur le terrain par un supporter du MC Saïda en avril 2012, sans oublier l’autre international du CR Belouizdad, Fayçal Badji, poignardé, lui aussi, sur un terrain de football, plus précisément au stade de l’Unité Maghrébine de Béjaïa, en 2001, à la fin du match contre la JSM Béjaïa. De graves dérapages restés sans suite, au même titre que la mort tragique du buteur camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebossé, au stade de Tizi Ouzou en 2014. Les images des derniers incidents de Bordj sont effrayantes et insupportables. Elles font froid dans le dos. Hachoud était en tribune, au milieu des fans du MCA, dans un état second. Il a été grièvement touché à la main à l’arme blanche. D’autres joueurs mouloudéens se sont réfugiés dans la tribune réservée à leur public pour échapper au lynchage, en l’occurrence Souibaah, Tebbi et Chaâl que le président du CABBA, Anis Benhammadi, accuse ouvertement d’avoir mis le feu aux poudres.

Interdit de perdre à domicile !

Le vestiaire du Mouloudia s’est transformé en une infirmerie. Outre Hachoud, plusieurs joueurs ont été blessés, en l’occurrence Azzi, Arous, Chaâl et Haddouche. Le manager général du club, Nabil Boutenoun, s’était évanoui dans le vestiaire, alors que le milieu de terrain malien, Aliou Dieng, venu monnayer son talent dans le championnat national, était choqué par ce qu’il a vu et vécu au stade de Bordj. Un souvenir douloureux qu’il n’oubliera pas de sitôt. Rafik Saifi a eu du mal à le consoler. Personne ne s’attendait à de tels dérapages. Ce match n’était pas placé à «haut risque». Il n’y avait pas un dispositif sécuritaire spécial. Les policiers n’ont pas été nombreux sur le terrain. Ceux qui y étaient ont été complètement dépassés par les événements surtout qu’un nombre important de supporters bordjiens ont envahi le terrain, certains d’entre eux munis d’armes blanches, pour empêcher les joueurs du MCA de fêter la victoire avec leurs fans. Aujourd’hui, il est interdit de perdre à domicile dans les matches de football, toutes divisions confondues. Des incidents ont déjà eu lieu à Sétif, à Alger, à Béjaïa et à Béchar après la défaite de l’ESS, du CRB, du MOB et de la JSS sur leurs bases contre la JSK, l’USMA, la JSS et le CABBA respectivement. Le bus de l’AS Aïn M’lila a été aussi caillassé à Bordj. C’est la riposte des Bordjiens aux M’lilis après tout ce qu’avait enduré leur équipe à Aïn M’lila.

Le huis clos n’a servi à rien

La résurgence de la violence dans les stades en ce début de saison laisse présager le pire si des mesures fermes ne sont pas prises par les autorités et les instances concernées. Des mesures qui vont marquer les esprits. Le huis clos et la nouvelle mesure prise par la LFP, à savoir l’interdiction de déplacement des supporters pour les matches à haut risque, ne servent à rien. Cela fait plusieurs années que le huis clos est appliqué, mais la violence sévit toujours et prend même des proportions alarmantes. Aux gros maux les grands remèdes. Il faut agir rapidement pour éviter d’autres dérapages et sauver les vies humaines dans nos enceintes sportives. L’heure est grave et il est temps d’arrêter la banalisation de la violence qui ronge notre société en général. La loi n° 13-05 du 23 juillet 2013 relative à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives consacre un large chapitre à la lutte contre la violence dans les stades, ainsi que décret exécutif no 08-239 du 26 Rajab 1429 correspondant au 29 juillet 2008 fixant les attributions, la composition et le fonctionnement du comité national de coordination intersectorielle pour la prévention de la violence dans les enceintes sportives, mais rien n’a été fait sur le terrain pour endiguer ce phénomène. D’aucuns estiment que la solution ne peut venir que de l’interdiction d’accès aux mineurs, de la généralisation des caméras de surveillance dans les stades dans le but de démasquer les hooligans et de les mettre hors d’état de nuire en les intégrant dans un fichier national. C’est grâce, notamment, à ce fichier des hooligans que l’Angleterre a pu combattre la violence dans ses stades, devenus des havres de paix et des lieux de spectacle. A bon entendeur…

Larbi Bouazza


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